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lundi 1 septembre 2025

Commentaire. L’attaque indigeste des pro-Netanyahu contre la France


Benjamin Netanyahu et ses alliés, tant en Israël qu’en France ou aux Etats-Unis et ailleurs, ont fait de la France et de son Président de la République leurs cibles en les accusant d’être antisémites et de ne rien faire pour protéger la communauté juive qui est la plus nombreuse d’Europe.

Evidemment ces attaques sont directement corrélées à la reconnaissance de l’Etat de Palestine par la France et de sa condamnation des crimes commis par Netanyahu à Gaza.

La France a ainsi pris la direction d’un mouvement international parmi les pays démocratiques qui se veut avant tout humaniste et humanitaire et qui n’a rien à voir avec l’antisémitisme.

Un mouvement qui n’est en aucun cas responsable de la montée de cette antisémitisme en France et dans le monde mais qui est malheureusement bien trop réel.

Ses causes sont diverses et sont attachées en partie avec la montée des extrémismes populistes dans les démocraties ainsi que par l’activisme de plus en plus manifeste des islamistes et de leurs relais qui, sous couvert, d’antisionisme, font de l’antisémitisme intolérable.

Mais n’oublions pas que si cet antisémitisme est de plus en plus présent, c’est bien de la responsabilité même de Netanyahu et de ses agissements qui sont totalement soutenus par Trump.

C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il faut analyser les accusations de l’ambassadeur des Etats-Unis en France, Charles Kushner, tout à, la fois promoteur newyorkais, ami de Trump et beau-père de sa fille, contre l’inaction du gouvernement face à la montée de l’antisémitisme et qui sont évidemment, à la fois, mensongères et inacceptables.

A ces attaques, la France a réagi fermement.

Emmanuel Macron avait promis à Benjamin Netanyahu de répondre à sa lettre ouverte dans lequel il l’accusait de ne rien faire contre l’antisémitisme et, plus grave, de le provoquer en ayant décidé de reconnaitre l’existence d’un Etat de Palestine.

Une missive grossière et agressive dans le droit fil du personnage d’extrême-droite et corrompu qui a décidé, dans une fuite en avant mortifère, de régler le problème des Palestiniens en les éliminant.

Et cette réponse est ferme et sans concession, le président de la république se payant – fort justement – le premier ministre israélien.

Après lui avoir rappelé qu’il avait lui-même était à la tête d’une lutte sans concession de l’antisémitisme souvent caché derrière l’antisionisme – propagé par les extrêmes dont des amis de Netanyahu, il estime que les «accusations d’inaction face à un fléau que nous combattons de toutes nos forces sont inacceptables et offensent la France tout entière».

Il écrit notamment:
«Au titre des premières actions menées après mon élection, j’ai tenu, dans l’enceinte tragique du Vel’ d’Hiv, le 16 juillet 2017, à solennellement endosser – et vous aviez souhaité ce jour-là être à mes côtés – la définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) qui condamne l’antisionisme comme un antisémitisme. C’était la première fois qu’un président de la République français allait aussi loin et je l’assume parfaitement. La protection de nos compatriotes juifs contre la montée de l’antisémitisme est, depuis le premier jour, une priorité absolue de mon action.»

Et de le renvoyer à ces turpitudes :
«Je vous appelle solennellement à sortir de la fuite en avant meurtrière et illégale d’une guerre permanente à Gaza qui expose votre pays à l’indignité et votre peuple à une impasse, à cesser l’illégale et injustifiable recolonisation de la Cisjordanie et à saisir la main tendue des partenaires internationaux disposés à travailler à un avenir de paix, de sécurité et de prospérité pour Israël et la région.»

Rappelons qu’Emmanuel Macron et la France font l’objet d’une campagne de dénigrement de la part du gouvernement Netanyahu mais aussi de celui de Trump dont, parmi ses soutiens majeurs, se trouvent des groupes d’extrême-droite antisémites…