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mercredi 12 décembre 2012

ACTU-MONDIALISATION. Compétitivité: le mot-clé du politique dans les pays avancés

Lors de la septième édition des «Etats de la France», organisée par l’INSEAD, la business school basée à Fontainebleau, au Conseil économique et social à Paris, et intitulée cet année «Comment concilier compétitivité et justice», Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE, a révélé que dans tous les entretiens qu’il avait au niveau international et dans tous les pays avec les chefs d’Etat et de gouvernement, le maître-mot était désormais la compétitivité.
Et c’est bien le mot à la mode dans la mondialisation et la clé première de la capacité des pays avancés de retrouver de la croissance suffisante face à la montée des grands pays émergents.
Mais, au fait, qu’est-ce que la compétitivité exactement? Il s’agit d’un terme qui évalue la capacité d’une entité économique (Etat, entreprise, etc.) à être concurrentielle sur un marché particulier (ou sur un segment de ce marché comme le haut de gamme) ou de manière plus générale (la compétitivité de l’économie française, par exemple).
La compétitivité prend évidemment en compte la productivité mais aussi nombre d’autres facteurs comme la fiscalité, le prix des matières premières mais aussi les choix des entrepreneurs (gestion des facteurs de production ou investissements efficaces et cohérents, …).
En période de crise économique plus ou moins larvée, elle est évidemment essentielle pour se positionner favorablement alors qu’il n’y a pas de la place pour tous.
De même, avec la montée en puissance continue des pays émergents avec leurs avantages comparatifs (notamment un coût de la main d’œuvre beaucoup plus bas et un marché intérieur en développement), les pays avancés (Etats-Unis, Union européenne, Japon, etc.) et leurs entreprises doivent relever un défi encore plus important pour demeurer compétitifs.
Evidemment, cette compétitivité pose des problèmes fondamentaux à pays avancés, notamment en matière sociale et de systèmes de protection sociale en particulier qui sont au cœur même de la réflexion sur la perte de celle-ci.
Selon le rapport de l’INSEAD présenté lors de ces Etats de la France, il faut «répartir équitablement le poids des ajustements nécessaires» et l’équité est «un facteur essentiel de la cohésion sociale».
Les auteurs du rapport poursuivent en affirmant, qu’«(…) équité et efficacité économique sont loin d’être antinomiques, mais à trois conditions. Premièrement, il faut assurer un meilleur équilibre entre justice sociale et justice économique, ce qui suppose de mettre l’accent sur le mérite. Deuxièmement, il faut une stratégie de redressement fondée sur des comportements ‘équitables’, ce que les anglo-saxons appellent le fair-play (ou jouer franc-jeu): ceci consiste à faire le pari de la clarté et de la transparence, à mettre toutes les parties prenantes sur un même plan, et à les écouter véritablement sans faire passer certains intérêts, voire certaines idéologies, avant ceux d’autrui et du pays. Troisièmement, il faut adopter une ‘méthode juste et équitable’ fondée sur une communication claire et une concertation continue».
Alexandre Vatimbella
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