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mercredi 14 septembre 2011

MONDIALISATION-BRICS-ECONOMIE. Le Brics au secours de la zone euro sous condition


Alors que les pays européens partageant la monnaie unique peinent à trouver des solutions pérennes pour éviter le crash financier, les grands pays émergents se disent prêts à les aider.
Que les grands pays émergents viennent aider les pays les plus avancés pour leur éviter la faillite, voilà qui ne manque pas de sel et est, pour beaucoup, un symbole fort de la passation de pouvoir qui est en train de se faire sur plusieurs décennies (et peut-être plus rapidement que prévu) entre Chine, Inde, Brésil et consorts et l’Union européenne, les Etats-Unis et le Japon.
Pour autant, cela semble logique si l’on regarde qui a de l’argent et qui en manque. La Chine, évidemment et en premier lieu, avec ses énormes réserves de change, peut mettre la main au porte-monnaie et placer ses devises sur les dettes européennes et sauver les économies des pays de l’Union européenne.
Même chose pour le Brésil, dont le ministre de l’économie a annoncé une rencontre avec ses collègues du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du sud) la semaine prochaine pour étudier les moyens de venir en aide à la zone euro.
Bien évidemment, cette aide n’est pas de la charité. Pour la Chine, il s’agit d’éviter que son premier client, l’Union européenne, parte dans une grave récession et n’achète plus ses produits. Pour les autres grands pays émergents, les difficultés européennes auraient des répercussions dramatiques sur leurs économies surtout si les Etats-Unis plongent à leur tour…
Pour autant, les grands pays émergents posent des conditions à leurs investissements. Ils demandent des politiques fiscales et budgétaires responsables de la part des pays occidentaux.
Pas sûrs qu’ils soient entendus, tant chacun de ces derniers joue une partition différente de son voisin pour sauver sa peau avant tout.
N’oublions pas, non plus, que la Chine, l’Inde et le Brésil connaissent également des difficultés économiques et financières. Les prêteurs de demain seront peut-être les victimes d’après-demain du même laxisme reproché aujourd’hui aux Occidentaux…
Alexandre Vatimbella
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