Les Actualités sur Mondiaglobalisation

samedi 15 novembre 2025

Le Focus. Chaque jour qui passe, Trump révèle sa crapulerie face à une Amérique apathique


Donald Trump a été élu par un peu plus du tiers des électeurs inscrits alors même que tout le monde savait qui il était, du fait de son premier mandat où il avait largement démontré son incompétence et sa corruption, de sa tentative de coup d’Etat pour demeurer au pouvoir après sa défaite en 2020 face à Joe Biden, de ses amitiés mafieuses, de ses fake news, de ses théories complotistes, de ses comportements racistes et sexistes, de ses agressions sexuelles et de ses mensonges constants, entre autres…

Depuis le début de son second mandat, chaque jour qui passe, révèle de nouvelles informations sur ses agissements passés et présents avec, dernières en date, celles concernant ses pardons donnés à nombre de délinquants dont beaucoup ont récidivé dès leur sortie de prison et sa connaissance des crimes sexuels commis par son ami Jeffrey Epstein, voire peut-être sa participation à ceux-ci, dont on rappelle qu’il a prétendu à une époque ne jamais l’avoir rencontré!

Des mails écrits par Epstein viennent d’être rendus public où celui-ci affirme que Trump était parfaitement au courant de ses agissements et se proposant même de le faire chanter pour obtenir une libération alors qu’il était candidat à la primaire républicaine.

Pour tenter de détourner les regards de son implication qui n’a jamais fait doute, Trump a essayé d’empêcher la publication des documents liés à des enquêtes du Congrès.

Peine perdue.

Il a donc décidé de mettre en cause les démocrates et affirme désormais qu’Epstein était l’un d’entre eux.

Dans la foulée, contre toute légalité, il a ordonné à la ministre de la Justice de lancer des investigations contre des figures du parti démocrate comme l’ancien président Bill Clinton, ce qu’elle a fait immédiatement…

On peut se demander jusqu’où ira la crapulerie du personnage en étant sidéré par a facilité qu’il a de pouvoir se comporter aussi facilement en autocrate sans rencontrer une résistance de la part d’un pays qui se targuait d’être la plus grande et la plus vieille démocratie de la planète.

L’apathie du peuple américain est tout autant une stupéfaction qu’une consternation.

 

 


jeudi 13 novembre 2025

Editorial. 132 victimes qui ont payé le prix de notre liberté


132 victimes du terrorisme le plus aveugle, le plus intolérant le plus haineux et le plus criminel sont tombées ce 13 novembre 2015 dans les rues de Paris et devant la Stade de France à Saint-Denis.

Rétrospectivement, si tout avait bien fonctionné pour les barbares qui ont assassiné froidement ces femmes et ces hommes, on se dit que le bilan aurait été d’une ampleur encore plus effroyable, par exemple, si un d’entre eux avait pu faire fonctionner sa ceinture d’explosifs dans les gradins lors du match entre la France et l’Allemagne.

Cela dit beaucoup de la boucherie qu’avait planifiée Daesh à l’encontre de la France parce que celle-ci était en première ligne contre les visées de cet Etat islamique et, surtout, qu’elle représentait et représente toujours la liberté, l’égalité, la fraternité dans une laïcité qui protège contre l’extrémisme prôné par cet islamisme mortifère qui ne pense qu’à punir ceux qui ne sont pas de leur côté avec une idéologie qui n’a rien à envier à celle des nazis.

La France a été touchée, profondément, mais la France et sa démocratie n’ont pas plié ce soir-là et lors d’autres attentats qui ont suivi comme celui de Nice le 14 juillet 2016 et ses 86 morts.

Si la menace semble moins prégnante actuellement depuis les défaites de Daesh (mais non son élimination), elle demeure et demeurera encore longtemps comme en témoigne les arrestations de djihadistes potentiels en France et ailleurs.

Rappelons-nous toujours de 13 novembre et n’oublions jamais que ces 132 innocents ont payé le prix de notre liberté.

 

 


mardi 11 novembre 2025

Commentaire. Le combat contre le changement climatique était-il perdu d’avance?


L’ouverture de la COP30 à Belem au Brésil, remet au cœur de l’actualité le combat contre le changement climatique.

Certains diront qu’il ne quitte pas l’actualité, c’est vrai, mais souvent comme bruit de fond ou comme une sorte de devoir journalistique sans que tout cela ne donne les résultats concrets escomptés.

Et, comme d’habitude, à l’ouverture de telles manifestations, les experts viennent expliquer que les objectifs fixés ne seront pas atteints, que les gouvernements ne prennent pas les décisions nécessaires mais que rien n’est encore perdu, qu’il n’est pas encore trop tard pour éviter la catastrophe climatique qui se profile, encore faut-il se mobiliser tout de suite.

C’est cela qu’a fait Jim Skea, président du groupe de chercheurs du GIEC, en déclarant qu’«Il est désormais presque inévitable que le réchauffement climatique dépasse 1,5°C à court terme, et cela est clairement dû à l'insuffisance des mesures prises en faveur du climat au cours des dernières années et à l'augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre qui en a résulté».

«Mais, a-t-il ajouté, il est peut-être encore possible de limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d'ici à la fin du siècle» et que «cela impliquerait des réductions immédiates, profondes et durables des émissions de dioxyde de carbone, ainsi que l'élimination d'une partie importante du dioxyde de carbone présent dans l'atmosphère».

Tout cela ressemble de plus en plus à un rituel qui donne bonne conscience à ceux qui se sentent préoccupés tout en laissant un arrière-gout de mauvaise conscience en voyant que l’Humanité n’agit pas en conséquence du risque encouru et des défis à relever.

Pour autant, doit-on être surpris de cette incapacité ou même ce refus de prendre réellement conscience de la situation?

Tout dans l’histoire de l’Humanité impose une réponse négative.

Et c’est cela qui est sans doute le plus décourageant.

Car si nous, l’Humanité, n’avons jamais été à la hauteur de ce combat à mener, ce n’est que comme pour tous les autres combats que nous aurions dû mener afin d’éviter que nos agirs et nos comportements créent des catastrophes de toutes sortes, des guerres mondiales aux génocides en passant par les famines.

D’autant que le changement climatique est un processus souvent à bas bruits exceptés certaines de ses manifestations spectaculaires.

Non pas qu’il ne cause pas des dommages et qu’il ne tue pas mais il n’est pas un danger perceptible à tout moment de nos existences comme ce fut le cas lors de la pandémie de la covid19.

D’où cette idée que l’on peut vivre avec, voire que l’on s’en sortira toujours avec certes, des dommages mais somme toute gérables.

Sans oublier cette fatalité qui est toujours présente dans un monde où nous sommes si vulnérables.

Cette COP ne changera pas les choses.

Les principaux pollueurs l’ont bien compris eux qui, déjà, n’appliquaient pas les recommandations et les décisions prises, et qui ne viennent même plus à ces conférences où ils faisaient semblant d’être concernés.


dimanche 9 novembre 2025

Le Focus. Orban-Trump ou quand le modèle rencontre son maître


Même si les «cadeaux» de Trump à Orban n’en étaient pas vraiment (l’autorisation donnée par l’Américain au Hongrois de continuer à acheter du pétrole russe pendant un an sans sanctions s’est accompagnée de l’obligation de se fournir en produits et infrastructures énergétiques «made in USA»), ceux-ci ont été «offerts» afin que ce dernier ait des chances de remporter les prochaines élections législatives alors qu’il est fortement menacé d’être battu.

Car le lien entre l’extrémiste populiste de la Maison blanche et l’autocrate de Budapest est solide en témoigne la récente volonté de Trump de rencontrer Poutine dans la capitale hongroise alors même que l’Union européenne est le principal soutien de l’Ukraine.

Ici, c’est la rencontre du modèle et de son maître.

Le modèle car Trump s’inspire de l’expérience d’Orban au pouvoir pour mettre en place un régime autocratique aux Etats-Unis.

Le maître parce qu’Orban admire Trump mais a aussi besoin de lui – le contraire n’étant pas vrai – pour pouvoir continuer à braver l’UE tout en en demeurant membre pour bénéficier de ses crédits et subventions qui portent à bout de bras l’économie hongroise et permet une vaste corruption dans le pays dont bénéficie le premier ministre hongrois et ses amis.

De son côté, Trump peut utiliser Orban pour affaiblir l’Union européenne, sachant qu’il a toujours affirmé qu’il était partisan de la disparition de celle-ci qu’il considère comme une concurrente, voire une adversaire, des Etats-Unis.

La rencontre de Washington des deux hommes était ainsi la rencontre de deux ennemis de l’Europe, un de l’intérieur et un de l’extérieur.

 


samedi 8 novembre 2025

Le Focus. Du problème chinois en France et en Europe


La vente de poupées pédocriminelles par Shein est un vrai scandale qui montre jusqu’où ces plateformes commerciales sont capables d’aller pour faire le maximum de profit qui est la seule raison de leur création et leur unique objectif.

Mais c’est également un des éléments du problème chinois que doivent affronter la France et l’Europe.

Rappelons encore une fois que nous, Occidentaux, sommes responsables de la menace que fait peser sur nos valeurs et sur l’organisation de nos sociétés la Chine et son régime dictatorial.

Oui, nous avons permis aux Chinois de devenir la deuxième puissance mondiale, tant en dans le domaine militaire qu’économique.

Oui, nous avons sciemment fait de la Chine notre fournisseur dans de multiples secteurs, des biens de consommation aux matières premières.

Rien ne prédisposait ce pays de nous vendre ses ordinateurs, ses voitures, ses panneaux solaires, ses terres rares et nous inonder de ses produits bas de gamme, souvent de très mauvaise qualité et parfois dangereux, à des prix défiants toute concurrence grâce à ses commerces en ligne.

Nous avons décidé et avalisé, des dirigeants politiques aux consommateurs en passant pas les entreprises, de faire de la Chine ce qu’elle est devenue sans nous rendre compte que nous étions en train de financer le développement d’une puissance concurrente voire agressive à notre encontre.

Car, avec l’argent que nous donnons aux Chinois, ceux-ci peuvent bâtir une armée puissante, soutenir des régimes autocratiques et dictatoriaux qui nous sont hostiles dont évidemment la Russie de Poutine.

Aujourd’hui, nous nous rendons compte que nous sommes souvent pieds et mains liés face à une puissance globalement nocive pour nos intérêts alors que nous pensions pouvoir l’utiliser au mieux de ceux-ci...

Par exemple, peu de gens savent que si nous sommes dépendants vis-à-vis d’elle pour les fameuses terres rares qui permettent de faire fonctionner nombre de produits essentiels à notre développement et à notre défense, c’est parce que nous avons décidé de ne plus en produire face à la pollution que cela engendrait pour en donner la quasi-exclusivité de la production – et des effets nuisibles – à la Chine qui, désormais, nous fait du chantage pour nous en fournir…

Alors nous parlons sans cesse de réagir sans réellement rien faire pour nous libérer de cette dépendance qui pourrait, dans un avenir pas si lointain, mettre définitivement à mal notre souveraineté, c’est-à-dire notre capacité à décider de notre avenir.

Beaucoup de discours, beaucoup de postures mais bien peu d’actes.

Sachant qu’il est peut-être trop tard…


jeudi 6 novembre 2025

Le Focus. Le claque électorale de Trump


Les diverses élections qui ont eu lieu hier aux Etats-Unis ont fait la une surtout parce qu’un musulman, socialiste revendiqué, a été élu maire de New York.

Mais la victoire de Zohran Mamdani s’inscrit dans une beaucoup plus large du Parti démocrate que ce soit en Virginie ou dans le New Jersey où ses deux candidates ont été élues gouverneures et en Californie où les électeurs ont validé la plan de résistance au charcutage électoral des républicains dans des Etats comme le Texas en autorisant le gouverneur Gavin Newsom de redécouper les circonscriptions afin de compenser les gains des trumpistes dans les Etats qu’ils contrôlent en procédant à ce qui s’appelle un trucage éhonté.

Toutes ces victoires ont fait un perdant qui s’appelle Donald Trump qui a pris une véritable claque électorale.

L’extrémiste populiste au plus bas dans les sondages à peine dix mois après sa prise de fonction et un an après sa victoire à la présidentielle où 63% des Américains désapprouvent son action, paye à la fois ses décisions comme de baisser ou supprimer des aides aux plus pauvres, son incapacité à faire baisser l’inflation, des chiffres de l’emploi mauvais, sa volonté de supprimer les assurances-santé mises en place par Barack Obama et ainsi de suite sans oublier sa responsabilité dans la fermeture (shutdown) des services publics et son refus de payer les aides alimentaires aux plus démunis.

De même, la majorité des Américains ne sont pas sensibles à sa rhétorique et à ses mensonges comme celui qu’il répète en boucle d’avoir mais en fin à huit guerres dans le monde (en réalité à aucune!).

Ces résultats sont encourageants pour les démocrates dont les experts médiatiques, pourtant, affirmaient qu’ils étaient au fond du trou.

Et ce ne sont pas seulement des personnalités de gauche qui ont été élus mais aussi des centristes comme les nouvelles gouverneures de Virginie et du New Jersey.

Oui, c’est bien une claque que Trump a reçu malgré ses dires.

Reste à savoir comment il va réagir…




Editorial. Etats-Unis: le Parti démocrate vire-t-il à gauche?


Zohran Mamdani est donc le nouveau maire de New York.

Il a emporté l’élection avec plus de 50% des voix devançant un autre démocrate qui se présentait comme «independent» après avoir perdu la primaire contre lui, Andrew Cuomo.

Petite parenthèse: si l’on fait le total des voix pour un candidat démocrate, on arrive à plus de 90% dans une ville, rappelons-le, qui a vu naitre Donald Trump!

C’est donc une déculottée pour l’extrémiste populiste dont les fan(atique)s commencent évidemment à parler d’élection truquée…

Venons-en à la signification de cette élection pour les démocrates.

Deux données doivent être prises en compte:

La première est que Mamdani – qui devient en outre le premier maire musulman de NYC et le plus jeune – s’est présenté clairement en tant que «démocrate socialiste». Et contrairement à Bernie Sanders, le sénateur du Vermont qui s’est présenté aux primaires démocrates contre Hillary Clinton, notamment, qui n’est pas membre du parti, Mamdani, lui, est bien encarté chez les démocrates et il est un des représentants de l’aile gauche du parti, voire de son aile radicale avec un programme souvent très marqué idéologiquement.

La deuxième est que sa candidature a divisé le parti partout dans le pays, certains élus refusant même de répondre à la question de savoir s’ils lui apportaient leur soutien.

Ainsi, nombre de ses leaders n’ont pas appelé à voter pour lui comme Chuck Schumer le leader des sénateurs démocrates au Congrès, un Newyorkais pur jus, né à Brooklyn et élu de la ville.

Et une fois son bulletin mis dans l’urne, il a refusé de dire quel nom y était inscrit…

Quant à Barack Obama, s’il l’a encouragé, il ne l’a pas soutenu publiquement.

En revanche, le leader des représentants au Congrès, Hakeem Jeffries, lui aussi élu de New York, lui a apporté son soutien officiel.

Il faut dire que le cas Mamdani est épineux pour les démocrates.

Car, depuis l’élection de George W Bush en 2000 et, évidemment, depuis les victoires de Trump en 2016 et surtout en 2024, le Parti démocrate est partagé entre demeurer une force centrale progressiste ou pencher vraiment à gauche.

Pour les centristes du parti, l’élection se gagne en séduisant les modérés alors que pour les socialistes, la victoire passe par un programme résolument à gauche pour s’attacher les jeunes et les classes moyennes les moins fortunées ainsi que les plus précaires.

Jusqu’à présent, la stratégie des centristes a toujours été celle de la victoire si l’on se rappelle des échecs cuisants des candidats socialistes du Parti démocrate comme George McGovern en 1972 contre Richard Nixon.

Mais le virage à droite des républicains sous l’ère Reagan, confirmée sous celle de George W Bush et devenu extrême avec Trump a radicalisé une part de plus en plus importante des démocrates (ainsi que le souhaitaient les initiateurs de ce virage afin de provoquer des confrontations idéologiques jusqu’au-boutistes).

Bien sûr, dans le cas de l’élection de Mamdani, on parle de New York, une ville où la gauche démocrate est forte et compte de nombreux élus dont son égérie, la représentante Alexandria Ocasio-Cortez, encore plus socialiste que le nouveau maire.

Reste que l’aile gauche progresse partout et est soutenue par de plus en plus d’électeurs.

 Pour autant, on ne peut pas dire qu’aujourd’hui le Parti démocrate est un parti de gauche même si les idées socialistes progressent chez ses membres et sympathisants.

Il demeure encore un parti essentiellement central et progressiste avec une forte aile centriste.

En revanche, cette aile dominante est de plus en plus concurrencée par l’aile de gauche voire socialiste.

Celle-ci ne recherche plus le consensus et le compromis mais estime, à l’instar des républicains radicaux et extrêmes que la bataille frontale doit avoir lieu contre l’autre camp, les victoires de Trump le démontrant mais pas seulement.

La présidence actuelle de ce dernier sera peut-être un moment pivot pour les démocrates.

Et il faudra bien analyser les résultats des élections de mi-mandat l’année prochaine avec le nombre d’élus démocrates venant de son aile gauche.

Ce qui aura une incidence sur les chances d’un candidat de gauche aux primaires de la présidentielle de 2027.

A moins que Trump n’instaure une autocratie et reporte indéfiniment les élections pour demeurer au pouvoir…