Les Actualités sur Mondiaglobalisation

mardi 9 décembre 2025

Le Focus. Au moment où Trump met fin à son alliance avec l’Europe, Poutine la menace d’une guerre


Alors que Poutine venait d’affirmer qu’il était prêt à faire la guerre à l’Europe, Trump a publié sa stratégie nationale de sécurité dans laquelle il s’en prend à la démocratie européenne et fait d’elle une adversaire des Etats-Unis.

Il y en aura encore pour prétendre que la simultanéité des deux annonces est totalement fortuite, une pure coïncidence et n’ont aucun lien entre elles.

Ceux-là ont décidé soit de devenir des factotums du duo Poutine-Trump – ou le sont déjà –, des sortes de collaborateurs de triste mémoire, soit manquent de courage pour défendre leur démocratie, soit manquent de capacité de réflexion…

Toujours est-il que, voulue ou non, cette concordance met définitivement fin à ces faux-semblants qui tentaient de faire accroire que malgré la rhétorique et les multiples changements de position de Trump qui se finissaient systématiquement par un lâchage voire une trahison envers les Européens, tout allait bien dans le meilleur des mondes entre les alliés du monde libre et que jamais les Etats-Unis ne les abandonneraient face aux menaces proférées par un régime totalitaire.

Non seulement c’est ce qui se passe dans la réalité mais, en plus, se surajoute une attaque en règle contre leur liberté et leurs valeurs humanistes.

Ici plus d’interprétation laxiste, pas d’échappatoire afin de minimiser la position de l’administration Trump: l’Europe est une ennemie à redresser et la Russie peut aider les Etats-Unis à y parvenir.

Une Russie trop contente de pouvoir aider l’Américain à affaiblir l’Europe.

 

 


lundi 8 décembre 2025

Editorial. L’objectif commun de Poutine, Trump et Xi: affaiblir la démocratie européenne


La désormais célèbre nouvelle «Stratégie de sécurité nationale» rédigée par le gouvernement étasunien et préfacée par Donald Trump ne contient rien de ce que l’on ignorait.

Oui, pour résumer, Trump déteste l’Union européenne, défend tous les gouvernements et mouvements d’extrême-droite et n’a aucune envie de défendre les Européens s’ils se font attaquer par la Russie.

Et, oui, Trump est sur les mêmes positions que Poutine et son mentor Xi comme a pu le constater Emmanuel Macron lors de sa visite d’Etat en Chine qui vient de s’achever.

L’objectif commun de l’apprenti autocrate et des deux dictateurs est bien d’affaiblir la démocratie européenne, voire l’Europe tout court qui est encore l’empêcheur de tourner en rond de ces trois dirigeants qui veulent se partager le monde entre eux.

Ce qui est nouveau des diatribes déjà connues de Trump, de son vice-président Vance et des conseillers de la Maison blanche, c’est que tout cela est désormais écrit noir sur blanc dans un document officiel.

Ainsi, plus personne ne peut faire semblant de ne pas avoir entendu les propos de l’administration américaine actuelle ou de faire semblant qu’il ne s’agit que d’effets de manche d’estrade de meeting électoraux ou de fan(atique)s venus écouter leur chef.

Et ces mots écrits sont les mêmes que ceux prononcés par Poutine et par Xi pour promouvoir leur nouvel ordre mondial d’où la démocratie serait bannie.

L’Europe est donc le dernier phare de la démocratie qui doit faire face à cette hostilité qui est relayée à l’intérieur même de ses frontières par ses ennemis intérieurs.

Désormais, ceux qui ne veulent pas agir seront responsables de tout ce qui pourra arriver à l’Europe et sa démocratie dans les prochaines années si rien n’est fait pour contrer les desseins américano-sino-russes et leurs alliés européens.

Bien sûr, il y a ceux qui préconise de faire le dos rond puisqu’en 2029, Trump ne sera plus au pouvoir.

Ce sont les mêmes qui disaient cela en 2016 sauf que Trump quatre ans après sa défaite de 2020 est revenu à la Maison blanche.

Et personne ne peut dire ce qui se passera en 2028, sachant que l’envie de Trump est d’être président à vie comme ses compères Poutine et Xi.

Et même si Trump n’est plus là, qui dit que ce ne sera pas un personnage encore pire comme JD Vance qui est encore plus extrémiste que lui.

Non, devant les menaces qui pèsent sur elle, la démocratie européenne n’a que le choix entre faire front et disparaître.

Malheureusement, ceux qui prônent la seconde solution sont très nombreux.

 

 


dimanche 7 décembre 2025

Le Focus. L’Amérique de Trump est officiellement l’ennemie de la démocratie européenne


Pour ceux qui étaient encore sceptiques sur les intentions de Trump à propos de l’Europe, le document rendu public hier par son gouvernement devrait définitivement lever leurs doutes.

Quant aux pro-Trump, ils seront ravis de son soutien.

Ainsi, la mise à jour annuelle de la stratégie de sécurité nationale des États-Unis à travers le monde qui vient d’être publiée indique que «notre politique générale pour l'Europe devrait donner la priorité» entre autres «à cultiver la résistance à la trajectoire actuelle de l’Europe au sein des nations européennes».

L’aide à cette «résistance» serait de soutenir encore plus les partis d’extrême-droite.

Ainsi, l’administration Trump se réjouit de «l’influence croissante des partis patriotiques européens» qui «est en effet source d’un grand optimisme».

Dans ce document, on assiste à une attaque directe contre les valeurs de la démocratie européenne:
«Les grands défis auxquels l'Europe est confrontée incluent les activités de l'Union européenne et d'autres instances transnationales qui sapent la liberté politique et la souveraineté, les politiques migratoires qui transforment le continent et engendrent des conflits, la censure de la liberté d'expression et la répression de l'opposition politique, l'effondrement des taux de natalité et la perte des identités nationales et de la confiance en soi.
Si les tendances actuelles se poursuivent, le continent sera méconnaissable d'ici 20 ans, voire moins.
Dès lors, il est loin d'être évident que certains pays européens disposeront d'économies et de forces armées suffisamment robustes pour demeurer des alliés fiables. Nombre de ces nations persistent actuellement dans cette voie. Nous souhaitons que l'Europe demeure européenne, qu'elle retrouve sa confiance civilisationnelle et qu'elle abandonne son approche inefficace d'étouffement réglementaire.»

Au-delà d’une phraséologie emphatique et marquée idéologiquement par un populisme et un extrémisme évident, ce document validé par Trump qui en signe l’éditorial est évidemment une ingérence inacceptable dans les affaires des pays européens et plus particulièrement ceux de l’Union européenne.

Il n’est guère une surprise sachant que les principaux alliés européens de Trump sont l’autocrate hongrois Orban et le nationaliste d’extrême-droite britannique Farage sans oublier la droitière radicale italienne Meloni et qu’il a déjà soutenu l’extrémiste populiste de droite Le Pen et son compère néerlandais Wilders.

Et bien sûr les dirigeants du parti néo-nazi allemand, AfD.

Trump avec ce document, officialise donc son combat contre la démocratie européenne.

Et il a suscité de nombreuses réactions comme celle de la présidente de Renew Europe, Valérie Hayer:
«La Maison Blanche vient de publier un document sur sa nouvelle Stratégie de sécurité nationale. La section consacrée à l’Europe est d'une rare hostilité, parlant entre autres "d'effacement civilisationnel", "remise en cause de la liberté d’expression", "perte des identités nationales". Ce document est inacceptable et dangereux. L'administration Trump n'a pas à se mêler de nos politiques intérieures. Elle n’a pas à remettre en cause ce qui fait l’Union européenne, ses valeurs, ses choix démocratiques. Elle n’a pas à tenter d’importer sur notre territoire la vision xénophobe et ultra-conservatrice des réseaux MAGA. Non, nous ne renoncerons pas à notre modèle de liberté d’expression. Nous ne renoncerons pas à la protection de nos enfants sur les réseaux sociaux. Nous ne renoncerons pas à notre souveraineté réglementaire. Les relations transatlantiques demeurent cruciales, mais avec tous ceux qui respectent l'UE. Car cette nouvelle Stratégie est une confirmation : cette administration Trump est un ennemi de l’Europe. Nous devons cesser de nous comporter en ami avec elle. Alors, avançons dans l'autonomie stratégique de l'Union européenne ! Accélérons sur la compétitivité et la défense européenne, mettons fin à toutes nos dépendances ! Nous sommes les seuls maîtres de notre destin.»

Quant au président du parti centriste italien Azione, Carlo Calenda, il estime:
«Le contenu du document de directives stratégiques américaines, la ‘Stratégie de sécurité nationale’, indique clairement que les Américains considèrent l'Europe comme un adversaire politique, susceptible d'être influencé par des partis souverainistes, étranglé économiquement et contraint de se soumettre à Moscou.
Le retrait de l'OTAN est désormais officiel. Trump a mis l'Europe en grand danger, ce qui permet à la Russie de mener des attaques de plus en plus ouvertes contre les pays européens.
Il est nécessaire de répondre aux Américains par un sommet des principaux pays européens qui rejette leurs accusations d'ingérence, élabore un plan pour reprendre le contrôle des structures de commandement et de contrôle de l'OTAN et réagisse fermement à toute action économique hostile.»

Au-delà de ces indignations qui se sont succédées depuis la publication du document, il serait bon que cette démocratie s’apprête à livrer bataille et pas simplement pat les mots.

 


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samedi 6 décembre 2025

Commentaire. La FIFA décerne un prix… «pour la paix»… à Trump!


Mais qu’est-ce qui a pris à une association sportive comme la FIFA (Fédération internationale de football) de décerner un «prix pour la paix»?!

En quoi cela fait-il partie de ses attributions?!

Si, encore, elle avait décidé de remettre ce prix à un footballeur, un club de football, une fédération nationale voire un club de supporters.

Mais, non, elle l’a attribué à un politique?!

Et pas n’importe lequel.
A un personnage aussi controversé que non-méritant en l’espèce… Donald Trump! Un politicien qui non seulement menace tous les pays et même ses compatriotes de leur envoyer l’armée américaine mais qui a failli dans ses multiples tentatives d’instaurer une vraie paix, même à Gaza et même entre le Rwanda et la République démocratique du Congo.

La réponse vient de ce que la président de la FIFA, l’Italien Gianni Infantino est un fan et un soutien du président américain.

C’est la seule raison de la création de ce prix.

Ce qui est totalement inacceptable dans le cadre de sa fonction.

Surtout lorsque l’on sait que ce prix qu’il vient de créer, l’a été spécialement pour le donner à Trump alors même que celui-ci n’avait pas, fort justement, reçu le prix Nobel.

A ce propos, d’ailleurs, L’ONG américains de défense des droits humains Human Rights Watch a publié un communiqué dans lequel elle pointe l’absence de «transparence» autour du choix du lauérat de ce prix de la paix, ayant vainement demandé à la FIFA « une liste des candidats, des juges, des critères»…

Le président américain est venu le recevoir à l’occasion du tirage au sort de la Coupe du monde qui se déroulera l’été prochain dans son pays mais aussi au Canada et au Mexique.

Il en a profité pour affirmer qu’il le méritait et qu’il était le meilleur président de tous les temps, ce qu’il répète en boucle à chacune de ses interventions.

Ici, nous n’avons jamais prétendu que la compétition sportive (à la différence de l’exercice physique), n’était pas politique.

Bien au contraire, elle l’a toujours été depuis sa création avec les Jeux olympiques en Grèce où s’affrontaient les hérauts des cités où leurs victoires étaient célébrées comme les victoires armées (et les perdants étaient parfois exécutés en revenant dans leur patrie…).
Mais, là, on passe à un niveau autre puisque ce prix n’a rien à voir avec le sport.

Si l’on veut vraiment comprendre le surréalisme d’un tel prix, c’est comme si le KGB décernait le prix du meilleur sportif de l’année…

 

 


vendredi 5 décembre 2025

Le Focus. Le double-jeu de l’autocrate Modi face au dictateur Poutine


Comme son compère Lula, le président du Brésil, Narendra Modi, le premier ministre indien, joue un double-jeu face au dictateur Poutine qu’il est en train de recevoir.

L’Inde est ainsi un des principaux clients de la Russie et permet à celle-ci de pouvoir financer son agression contre l’Ukraine et de se bâtir une force armée qui menace le monde.

Mais Modi est dans un dilemme depuis que Trump a sanctionné l’Inde pour ses achats de pétrole à la Russie, sachant que les Etats-Unis sont le premier partenaire commercial du pays.

Comment contenter deux demandes qui sont totalement opposées?

Modi, pour l’instant, a préféré Poutine à Trump même si les milieux économiques indiens sont inquiets de ce choix.

N’oublions pas que le soi-disant «non-alignement» qui est le fondement de la politique indienne depuis l’accession de New Dehli à l’indépendance a, en fait, toujours été pro-soviétique et maintenant pro-russe.

Cela pouvait s’expliquer par la menace de la Chine qui est la principale menace de l’Inde – et dont elle occupe une partie du territoire – tout comme elle était devenue une adversaire pour les soviétiques après la mort de Staline.

Une Chine qui est, en outre, un des principaux alliés du Pakistan, l’ennemi mortel de l’Inde.

Les mauvais rapports entre Moscou et Pékin à l’époque de l’URSS permettaient ainsi à l’Inde de s’assurer une sécurité face aux velléités guerrières du pouvoir maoïste.

Aujourd’hui, pourtant, russes et chinois sont main dans la main et l’Inde a trouvé d’autres alliés dans le monde qui aurait pu lui permettre de s’émanciper de cette relation particulière.

La rencontre entre l’autocrate indien et le dictateur russe, la première en Inde depuis 2021, montre que Modi tient à ses liens avec Poutine qui va lui proposer d’étendre leurs relations commerciales ainsi que leur proximité avec un accord qui permettra aux travailleurs indiens d’aller dans les usines russes afin de palier les vides dus à la guerre mais aussi à une démographie en berne.

Cela n’empêchera pas Modi de faire des sourires aux Occidentaux, aux premiers rangs desquels on trouve Emmanuel Macron.

Le président français entretient une relation très amicale avec le leader nationaliste indien qui peut interpeller, à la fois, par l’autocratisme de celui-ci et de son soutien financier à l’agression de Poutine alors même que la France se veut le principal allié de l’Ukraine...

Rappelons tout de même que les bonnes relations entre l’Inde et la France datent du temps du Général de Gaulle et de sa politique étrangère qui voulait restaurer la grandeur du pays et nouer des liens particuliers avec tous les pays qui n’étaient pas dans la sphère étasunienne.

De même, l’Inde est un important acheteur des produits français notamment dans le domaine militaire.

Et que les règles des relations internationales sont loin d’être guidées par des considérations morales.