Les Actualités sur Mondiaglobalisation

mercredi 24 décembre 2025

Le Focus. La mégalomanie de Donald Trump plus proche d’Adolf Hitler que de George Washington


Donc il y aura des navires de guerre de très grande taille de la classe «Trump»!

Ce nouvel épisode de la mégalomanie narcissique de l’extrémiste populiste de la Maison blanche serait risible si ce n’était le énième exemple en la matière.

Voici une liste, non-exhaustive, de tous ses agissements en la matière depuis le début de son second mandat:
- Il a installé un «Walk of Fame» à Maison Blanche «conçu et construit par le président Donald J. Trump en hommage aux anciens présidents, bons, mauvais et entre les deux» selon les documents officiles avec, dixit la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, « des descriptions éloquentes de chaque président » dont « beaucoup avaient été rédigés directement par le président lui-même »; une galerie de portaites uniquement en son honneur puisque la plupart des descriptions des présidents contiennent des références élogieuses sur Trump!
- Le conseil d'administration du Kennedy Center, nommé par Trump, l’a renommé Trump-Kennedy Center
- L'administration Trump a officiellement rebaptisé l'Institut américain de la paix «Institut américain de la paix Donald J. Trump», portant désormais son nom afin de « rendre hommage au plus grand négociateur de l'histoire de notre pays ».
- Le Département de la Sécurité intérieure a lancé la « Trump Gold Card », offrant aux candidats fortunés une voie accélérée vers la résidence permanente et la citoyenneté américaine en échange d'un « don » d'un million de dollars au Trésor public ; une version pour entreprises exige une contribution de deux millions de dollars, tandis qu'un niveau Platine, en projet, promet des séjours prolongés pour cinq millions de dollars.
- Le programme « Trump Accounts » a été créé dans le cadre de la loi fiscale et budgétaire baptisée par Trump « One Big Beautiful Bill » de Trump, et vise à proposer des comptes d'investissement bénéficiant d'avantages fiscaux aux enfants nés entre le 1er janvier 2025 et le 31 décembre 2028.
- Le ministère de l'Intérieur a dévoilé un nouveau design pour les laissez-passer des parcs nationaux américains, remplaçant les images panoramiques traditionnelles par un portrait de Trump.
- L'administration Trump a recouvert plusieurs bâtiments fédéraux à Washington de banderoles à son effigie.

Mais ce n’est pas tout.

Voici les projets en cours:
- Un projet de loi visant à renommer l'aéroport « Aéroport international Donald J. Trump ».
- Un projet de loi visant à renommer le réseau de métro de la région « Train Trump ».
- Une « Loi sur l'âge d'or de 2025 » vise à apposer l'effigie de Trump sur le billet de 100 dollars; des propositions existent également pour un billet de 250 dollars et une pièce commémorative.
- Un projet de loi visant à ajouter le portrait de Trump au Mont Rushmore.

A tout cela, il faut ajouter les continuelles autocongratulations quotidiennes de Trump sur sa personne et son action qui tournent toujours autour du « plus grand président de l’histoire des Etats-Unis» ou de «la plus grande politique jamais vue dans le monde», entre autres.

Et quand on le traite de roi, il publie immédiatement sur les réseaux sociaux une image de lui avec une couronne sur la tête et un sceptre.

S’il n’en est pas encore à vouloir imposé un «Long live Trump!» en référence au «Heil Hitler!», rappelons que le dictateur allemand est l’un de ses principaux inspirateurs (et que Mein Kampf était un de ses livres de chevet selon sa première épouse) et que ses fan(atique)s à l’instar d’Elon Musk font des saluts nazis…

Oui, la mégalomanie de Trump ressemble à celle d’Hitler.

Surtout, elle est bien loin de celle de ses prédécesseurs, en particulier du premier président américain, George Washington.

Celui-ci refusa de devenir roi comme beaucoup de ses compatriotes le souhaitaient et il ne fit que deux mandats pour éviter d’accaparer le pouvoir au nom de la liberté, une règle depuis dans la Constitution que Trump tente de contourner (notamment en se présentant comme vice-président sur un ticket avec JD Vance qui, ensuite, démissionnerait pour lui laisser la place).

Il reste encore trois ans à Trump pour changer la démocratie américaine en autocratie voire en régime plus ou moins totalitaire.

Un délai qui suffit largement à Hitler pour détruire la démocratie allemande.

 


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mardi 23 décembre 2025

Le Focus. L’après-Trump pourrait être bien pire


L’America fest, le rassemblement annuel de Turning Point USA, l’organisation créée et dirigée par l’activiste extrémiste et populiste, Charlie Kirk, jusqu’à son assassinat a montré, certes, une extrême-droite américaine très divisée et dont les leaders présents se sont invectivé les uns les autres mais, surtout, que l’ère post-Trump pourrait être bien pire que ce que nous voyons actuellement se passer aux Etats-Unis et avoir des conséquences encore plus désastreuses sur la démocratie républicaine libérale.

Tout le gratin de cette extrême-droite s’était donc donné rendez-vous à Phoenix dans l’Arizona.

On y a retrouvé des pro-nazis, des populistes extrémistes, des juifs ultra-orthodoxes aux côtés de suprémacistes blancs antisémites mais aussi racistes, des évangélistes fanatiques et autres masculinistes.

Et ce que l’on y a entendu fait froid dans le dos de la part de personnages qui n’ont que la haine à la bouche, la violence comme mode d’action et la revanche comme obsession.

C’est spécialement le cas du vice-président des Etats-Unis, JD Vance, qui se verrait bien dans le bureau ovale en 2028 si Trump n’arrive pas à devenir l’autocrate qu’il souhaite être en annulant la prochaine présidentielle ou en se présentant pour un troisième mandat alors que la Constitution l’interdit mais avec l’aval de la Cour suprême.

Et si c’est bien Vance qui sera le candidat des républicains, sa victoire serait encore bien pire que celle de Trump car le personnage est un vrai militant de l’extrême-droite la plus radicale dont nombre de ses figures le soutiennent déjà pour qu’il soit leur porte-drapeau en 2028.

A nouveau, lors de son intervention, il a utilisé les insultes et les menaces contre les démocrates.

Comme l’explique CNN, Vance a prononcé «un discours profondément partisan, empreint de nationalisme chrétien»

Il a ainsi exhorté les participants de l’America fest «à faire pression sur le Sénat, à majorité républicaine, pour qu'il approuve les juges nommés par Trump, afin de permettre ‘davantage de poursuites’ et une ‘justice plus rapide’».

De même, comme à son habitude, «Il a lancé des insultes aux démocrates à l'approche des élections de mi-mandat.»

Et il a conclu en affirmant:
«Je ne dis pas qu'il faut être chrétien pour être Américain. Je dis quelque chose de simple et de plus vrai : le christianisme est le rêve américain.»

Un christianisme qui est plus proche de celui du Ku Klux Klan que du message de Jésus.

 

 


lundi 22 décembre 2025

Commentaire. Parler à Poutine mais pourquoi?


En arrivant au Conseil européen du 18 décembre, Emmanuel Macron a fait une déclaration dans laquelle il disait à propos de l’Ukraine:
«
Et donc en même temps qu’on soutient, qu’on finance, qu’on donne cette visibilité, qu’on continue les discussions, si elles sont sérieusement menées par la Russie, ce dont nous pouvons légitimement douter après les derniers propos du président Poutine et de ses équipes.

En sortant de ce conseil, à une question posée par un journaliste, il affirmait:
«J
e pense qu’il va redevenir utile de parler à Vladimir Poutine. Oui. De toute façon, je constate qu’il y a des gens qui parlent à Vladimir Poutine. Donc je pense que nous, Européens et Ukrainiens, on a intérêt à trouver le cadre pour réengager cette discussion en bonne et due forme. Sinon, on discute entre nous avec des négociateurs qui vont seuls discuter avec les Russes. Ce n’est pas optimal. Donc je pense que là, il faut finir la session, si je puis dire, en cours. Il y a des discussions qui vont se faire dans les prochaines heures pour voir les avancer. Il y a un cycle qui est en cours. Soit une paix robuste, durable, avec toutes les garanties requises, peut être obtenue formidable, et de toute façon, on se mettra à ce moment-là autour de la table avec tout le monde. Soit il faudra, tout en continuant de financer, d’engager, de résister et d’aider l’Ukraine, il faudra dans les prochaines semaines trouver les voies et moyens aussi pour que les Européens, dans la bonne organisation, réengagent un dialogue complet avec la Russie en toute transparence et association avec l’Ukraine.»

Or donc, en quelques heures, le Président de la République a changé d’avis sur l’intérêt de discuter avec Poutine.

Ainsi du «doute légitime» de la volonté du dictateur russe de vouloir réellement négocier, Emmanuel Macron est passé de l’«utilité» de parler avec lui.

Un retournement qui a évidemment ravi le Kremlin qui s’est dit prêt à des échanges entre les deux hommes, ce qui permettrait à Poutine de sortir un peu plus de son isolement sans bouger d’un iota de ses positions.

En revanche, on se demande de l’intérêt de discuter avec quelqu’un dont on dit qu’il ne veut pas discuter…

Car la seule communication de Poutine jusqu’à présent avec les Européens dont Emmanuel Macron, a été un monologue où il exige que toutes ses revendications suite à son agression de l’Ukraine lui soient octroyées.

Aucun observateur n’a décelé une volonté du dictateur de mener de véritables négociations de paix mais une seule obsession: obtenir la reddition des Ukrainiens et le départ de Zelensky puis faire de l’Ukraine une sorte de colonie russe.

Les propos du président français sont donc assez maladroits même s’il faut ajouter, d’une part, qu’il répondait à une question, et, d’autre part, qu’il y a une nécessité de la part des Européens d’être partie prenante dans la résolution de cette guerre et de ne pas être marginalisés par le duo Trump-Poutine.

Reste que cette ouverture à des discussions, en l’espèce, ne profite qu’à une personne: Poutine.

Ce qui est une erreur.

 

 


dimanche 21 décembre 2025

Le Focus. Trump et Poutine, les menteurs qui mettent le monde en danger


Au-delà d’une collusion évidente entre les deux hommes, Donald Trump et Vladimir Poutine partagent la même prédisposition à la menterie et à l’intoxication sur fond de violence verbale et d’insulte.

A deux jours d’intervalle, les deux compères sont intervenus lors d’événements médiatiques où le maître-mot était «mensonge» et où l’objectif était de prétendre être ce qu’ils ne sont pas et ce qu’ils ne font pas.

L’Américain Trump dans des propos surréalistes a affirmé que tout allait bien aux Etats-Unis alors que les chiffres, disent le contraire.

Le Russe Poutine a affirmé être prêt à cesser ses bombardements qui tuent des femmes et des enfants si on arrête de l’agresser alors que, responsable de la boucherie, son seul objectif est de dépecer l’Ukraine et d’y éradiquer la démocratie.

On résume ici très sommairement le contenu de leurs déclarations mais ceux qui s’intéressent à ces flots de bobards, d’ignominies et d’injures pourront facilement s’y référer sur internet avec un Trump blâmant son prédécesseur pour ses propres incuries qu’il transforme en succès et avec un Poutine qui prétend que c’est l’Occident qui lui a déclaré la guerre et qu’il est innocent de tous les morts du conflit.

Ce qui est le plus important, ici, n’est pas tant l’étalage de la fabulation et de l’imposture que les conséquences qu’elles ont sur la paix et la démocratie.

Car ces deux personnages sont des dangers pour le monde.

Oh! Ils ne sont pas les seuls mais, en ce moment, ils sont les plus prégnants.

C’est pourquoi il faut sans cesse les dénoncer ainsi que leurs propagandes que l’on appelle aujourd’hui fake news et élucubrationisme (complotisme).

 


mercredi 17 décembre 2025

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Ne jamais parier sur la sagesse du peuple


Apparemment les forces démocratiques n’avaient pas prévu le retour de Trump au pouvoir et les Etats-Unis en payent le prix actuellement.

Elles pensaient que le peuple américain avait vu ce qu’était l’extrémiste populiste incompétent durant son premier mandat et que jamais il n’accepterait son retour.

Qu’il avait compris le danger.

Une immense et tragique erreur.

Mais le peuple américain n’est pas le seul à manquer de sagacité et de sagesse.

Emmanuel Macron et François Bayrou ont également voulu croire à ces deux qualités chez le peuple français.

Le premier connait une forte impopularité tandis que le second a été renvoyé dans ses foyers par des députés largement soutenus par les sondages.

Et je pourrais multiplier les exemples de ce qui se passe de l’Italie au Brésil en passant par l’Allemagne ou le Royaume-Uni.

Dans tous ces pays montent les extrémismes et les populismes qu’ils soient de droite – le plus souvent – ou de gauche.

S’ils connaissent cet état de grâce, c’est bien évidemment parce qu’ils ont une grande popularité parmi une partie grandissante de la population.

Cette histoire nous l’avons déjà connu par le passé et elle s’est mal terminée ce qui n’empêche pas les peuples d’y revenir.

Encore faudrait-il qu’ils connaissent vraiment l’Histoire avec un grand H, ce qui n’est pas le cas.

Mais ce n’est nullement une excuse car la dangerosité des extrêmes et des populismes se voit aussi dans leurs propos, leurs agirs et leurs idéologies.

Dès lors, comme le disait avec justesse Hillary Clinton lors de sa campagne électorale en 2016 face à Donald Trump, ceux qui se laissent attirer par les sirènes extrémistes et populistes sont des «déplorables», n’ont, en tout cas, aucune excuse sauf peut-être leur bêtise mais ils ne sont pas tous des crétins, loin de là.

Dans tous ces mouvements extrémistes et populistes, il y a systématiquement de la haine et une violence latente ou exprimée.

Il y a une volonté de s’en prendre à l’autre, à un bouc-émissaire qui serait responsable de tous les malheurs de la Terre dont ceux qui adhèrent à ces mouvements.

Ici, aucune sagacité, ni sagesse, seulement des comportements où les émotions négatives, et l’irrationnel sont prédominants.

On ne peut même pas prétendre que ceux qui votent pour les populistes et les extrêmes le feraient pour leurs propres intérêts, petits ou grands.

Si l’on fait les bilans des derniers dictateurs, autocrates et populistes qui sont arrivés au pouvoir grâce à la «volonté populaire», ils sont tous négatifs d’Hitler à Poutine en passant par Mussolini, Erdogan, Loukachenko, Peron ou Trump (Je ne parle pas ici de tous ceux qui pris le pouvoir de manière violente comme Mao, Staline, Franco ou Pinochet, par exemple, ni d’élections truquées une fois certains de ceux que je viens de citer sont parvenus à la tête de leurs pays respectifs).

Et les premiers touchés ont été ces couches les plus défavorisées qui ont voté pour eux dans ce mélange de crédulité en des promesses intenables, de fascination pour la rhétorique de puissance et de ressentiment voire de haine pour la société qui ne les traiterait pas comme elles estimeraient devoir l’être.

Bien sûr, il se peut que cette société qu’elles exècrent ne soit pas parvenue à réaliser l’idéal démocratique et n’est pas pris en considération autant qu’il le faudrait leurs intérêts mais cela ne donne aucune prééminence à des régimes liberticides et violents qui ont tous connu ou connaissent des échecs beaucoup plus grands avec des conséquences d’une toute autre ampleur.

Parce que c’est bien en réformant inlassablement la démocratie républicaine libérale pour la rendre de plus en plus proche de l’idéal qu’elle poursuit que l’ensemble du peuple, dont les plus défavorisés ou laissés pour compte, ont une réelle chance de voir leurs intérêts pris en compte et réalisés.

Mais cela suppose que le peuple ait cette propension à ne pas croire aux bateleurs d’estrades et autres illusionnistes, à ne pas être fasciné par leurs bobards.

De ce point de vue, le projet démocratique qui s’appuie sur la formation et l’information du citoyen n’a pas atteint, loin de là, les objectifs qu’il s’était fixé.

Non pas que ceux-ci soient erronés mais il fallait sans doute une volonté collective guidée par des élus investis dans cette mission de vraiment réaliser la liberté, l’égalité et la fraternité dans le respect de l’autre qui a souvent fait défaut malgré les réalisations indéniables des régimes qui s’appuient sur ces valeurs humanistes.

Résultat, aucune sagesse n’est là pour faire contrepoids à ces émotions négatives et à cette disposition à être dupé.

Et dans les périodes difficiles, cette absence de sagesse conduit les peuples à accepter de prendre le chemin d’aventures cataclysmiques.

Oui, en ce début de troisième millénaire, personne ne devrait parier sur la sagesse des peuples.

 

 


mardi 16 décembre 2025

Le Focus. Le retour au pouvoir de l’extrême-droite au Chili, première d’une longue série?


Les peuples ont-ils la mémoire courte ou sont-ils immatures pour la démocratie, telle est la question que l’on peut se poser après l’élection du candidat d’extrême-droite, José Antonio Kast, lors de la présidentielle avec plus de 58% des voix face à une candidate d’extrême-gauche, membre du Parti communiste qui soutiens les régimes dictatoriaux du Venezuela, de Cuba et jusqu’à la chute de Morales, celui de Bolivie.

Cerise sur le gâteau, Kast un admirateur de Pinochet et fils d’un ancien membre du parti nazi allemand!

En Allemagne, le parti néo-nazi AfD n’arrête pas de monter dans les sondages et lors d’élections – il est le deuxième parti du pays depuis les dernières législatives – comme si l’épisode hitlérien n’avait jamais existé.

En Italie, l’extrême-droite plus ou moins mussolinienne et post-mussolinienne est au pouvoir avec Meloni et Salvini et beaucoup d’Italiens n’ont jamais cessé de vénérer le Duce qui a un musée dédié à sa personne ;

En Espagne, Vox qui se veut l’héritier du franquisme est en train de se faire une place de choix dans le paysage politique du pays.

Ces quatre exemples ont un point commun: tous ces pays ont connu un épisode dictatorial voire totalitaire violent, liberticide et criminel au cours du 20e siècle et les voilà, à nouveau, qu’ils y replongent ou qu’ils s’apprêtent à le faire.

Et on ne parle pas des autres pays qui ont porté des autocrates d’extrême-droite au pouvoir comme les Etats-Unis avec Trump ou qui vont peut-être le faire lors des prochaines élections comme la France ou avec le duo Le Pen-Bardella, le Royaume-Uni avec Farage, qui n’ont pas connu de tels régimes auparavant (la France avec Pétain est un cas un peu particulier).

A la question posée ci-dessus, on pourrait répondre les deux!

Oui, les peuples ont la mémoire courte et on le sait depuis toujours.

Oui, les peuples sont immatures pour la démocratie et on le sait de plus en plus.

Avec cette double réponse se pose une problématique bien plus importante et cruciale pour l’avenir de la démocratie républicaine libérale.

Est-il encore possible d’inverser cette tendance qui semble inexorablement nous conduire dans un monde où ce régime sera gommé de la planète?

Ici, il n’y a pas de réponse évidente, voilà qui est plus que préoccupant.

Ajoutons que ce deuxième tour entre deux candidats de partis extrémistes nous fait penser à un scénario qui pourrait bien se produire en France en 2027…


lundi 15 décembre 2025

Editorial. Le juif paie de son sang son instrumentalisation par les extrémistes politiques et religieux


Encore une fois, des juifs ont été assassinés par des terroristes.

Encore une fois des juifs ont payé de leur sang leur instrumentalisation par les extrémistes politiques et religieux.

Que ce soit pour l’extrême-droite ou l’extrême-gauche, que ce soit pour les fondamentalistes chrétiens ou musulmans, le juif n’est jamais considéré comme un humain mais bien comme un instrument au service de leurs projets.

Bouc-émissaire la plupart du temps de tout et n’importe quoi, il peut aussi être récupéré de temps à autre pour servir des intérêts qui sont intrinsèquement antisémites mais qui ont besoin de lui à un moment donné dans le cadre d’une stratégie globale comme c’est le cas des évangélistes réactionnaires.

Cette manipulation fait du juif une cible livrée en pâture par des criminels à d’autres criminels qui veulent régler des comptes.

Il suffit de prendre l’exemple de l’extrême-droite qui s’est construite en partie sur l’antisémitisme et dont une partie aujourd’hui défend les juifs, non seulement dans une stratégie de dédiabolisation, mais pour démontrer que la démocratie républicaine n’est pas capable de les défendre.

On l’a bien vu dans les réactions à l’attentat terroriste de la plage de Bondi de Sidney – comme c'est le cas lors de chaque événement similaire – où au moins 16 d’entre eux ont été abattus, oubliant que les régimes où ils furent et sont les moins en sécurité, sont ceux d’extrême-droite.

Il semble que cette instrumentalisation ne cessera jamais et que le combat envers l’antisémitisme devra continuellement porter le fer contre tous ses propagateurs dont les motivations sont d’attiser la haine pour rallier à leur cause tous ceux qui cherchent des motifs à leurs problèmes.

Et ce combat ne pourra être gagné que par la démocratie républicaine libérale, seule capable d’offrir la liberté, l’égalité et la fraternité à chaque juif comme à n’importe quel autre citoyen.

 


dimanche 14 décembre 2025

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Pourquoi l’Europe fait peur à ses ennemis


Contrairement à ce que croient ses contempteurs, l’Union européenne fait peur à ses ennemis.

Cette affirmation va sans doute susciter de la perplexité voire de l’hilarité.

Mais si cette union n’était qu’un marché ouvert aux quatre vents aux produits étrangers, elle n’inspirerait aucune crainte.

Si l’UE n’était qu’un «machin», pourquoi les Britanniques, majoritairement, souhaiteraient y revenir et pourquoi l’ensemble des partis politiques, exceptés l’extrême-droite de Farage, proxy de Trump, veulent que leur pays collabore avec les Européens en matière de défense.

Et si Trump et Poutine déclarent explicitement qu’elle est une ennemie à combattre et qu’ils veulent sa disparition alors que la Chine tente constamment de l’affaiblir tout en la gardant vivante pour écouler ses produits, c’est bien parce qu’elle a et qu’elle est une puissance et non un club de pays faibles en déclin irrémédiable.

Bien sûr, cette puissance est encore largement potentielle mais elle n’est pas qu’en devenir car elle s’est également grandement développée, connaissant des accélérations lors de la crise de la covid19 ainsi que ses conséquences économiques et, surtout, depuis l’agression de Poutine contre l’Ukraine.

Vouloir la détruire maintenant, c’est éviter qu’elle devienne cette puissance qui compte dans l’ordre mondial et qu’elle puisse imposer ses intérêts mais aussi ses valeurs ainsi que son modèle de démocratie républicaine libérale.

La résistance qu’elle offre déjà aux attaques dont elle constamment la cible montre, non seulement, sa résilience mais sa capacité à se défendre et à empêcher d’être marginalisée.

A chaque fois que Trump et Poutine avec l’assentiment de Xi se mettent d’accord sur son dos, ils ne peuvent avancer face à sa résistance.

En fait, l’Union européenne – objet unique dans le monde – remplit déjà sa fonction protectrice pour tous membres.

Imaginez si elle n’existait pas comme il serait facile de faire pression sur les pays européens, comme il serait aisé de les monter les uns contre les autres, comment on pourrait les ignorer et les instrumentaliser.

Or ce n’est pas le cas et ce qui enrage les Trump, les Poutine et les Xi.

Car même s’ils trouvent les failles qui existent dans cette union, s’ils tentent de les élargir et s’ils réussissent parfois à mettre de leur côté tel ou tel de ses membres, celle-ci fait plus que résister alors même qu’elle est l’objet de déstabilisation par ses ennemis intérieurs qui sont, comme par hasard, proches voire très proches de ses ennemis extérieurs.

Oui, l’Europe fait peur et encore plus par ce qu’elle peut devenir.

Une bonne raison pour continuer la construction d’une Europe unie et d’accélérer le plus possible le processus.

 


samedi 13 décembre 2025

Commentaire. Dix ans après l’accord de Paris, l’irresponsabilité des principaux pollueurs


Il y a dix ans, lors de la COP21 qui se tenait à Paris, un accord était trouvé pour lutter contre le changement climatique.

Qualifié d’«historique», il était signé par la plupart des pays qui s’engageaient à mettre en place un agenda précis afin de rendre les activités humaines moins dangereuses pour l’avenir de l’Humanité.

Depuis 2015, beaucoup de pays ont réellement agi comme la France avec des résultats, si ce n’est optimums, en tout cas qui vont dans le bon sens comme l’a rappelé Emmanuel Macron dans un article publié aujourd’hui sur le site Project syndicate:

«La France a pris toute sa part pour faire réussir ce grand moment de coopération et de solidarité universelle.  Au terme de ces dix ans, nous pouvons être fiers du chemin parcouru. En France, nous avons ainsi réduit nos émissions de gaz à effet de serre de 30% par rapport à 1990, dont 20% entre 2017 et 2024 et depuis 2018 nous sommes revenus dans la trajectoire (nous étions à moins de 1% de baisse par an avant 2017, nous avons doublé pour passer à plus de 2% par an en moyenne entre 2017 et 2022, et plus de 4 % par an en moyenne entre 2022 et 2024). Notre objectif est d’atteindre 50% de réduction d’ici 2030, soit 270 millions de tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère chaque année. Ces résultats sont notre réussite collective. La réussite de notre écologie à la française, qui combine progrès et protection, qui permet de réduire nos émissions et le chômage à la fois. Nous n’imposons jamais de règle en l’absence d’alternative accessible. Nous refusons de sacrifier notre compétitivité. Nous voulons conjuguer souveraineté, emploi et décarbonation. Comment ? Par des choix clairs. J’ai placé l’écologie au cœur de chacune de nos politiques économiques, d’aménagement, énergétiques, agricoles et industrielles.»

Mais ce n’est pas le cas d’autres pays et notamment des principaux pollueurs de la planète comme les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde.

Pour les Etats-Unis, les choses sont claires depuis le retour au pouvoir de Trump: le réchauffement climatique est un «canular» selon l’extrémiste populiste de la Maison blanche, donc toutes les mesures prises par Joe Biden, qui avait en outre rétabli celles d’Obama supprimées par Trump lors de son premier mandat, ont été jetées à la poubelle.

C’est plus retors pour la Chine et l’Inde qui font semblant de lutter contre le changement climatique tout en n’agissant pas ou peu.

Avec ces puissances qui font tout pour ne rien faire, il existe maintenant cette coalition des pays producteurs de pétrole et de gaz qui refusent que des engagements soient pris par les COP pour réduire l’utilisation des énergies fossiles.

Dix ans après Paris, les menaces n’ont, non seulement, pas disparues mais elles ont augmenté.

Un triste constat qui risque encore d’empirer.