Les Actualités sur Mondiaglobalisation

dimanche 23 novembre 2025

Le Focus. Etats-Unis: La victoire contre le trumpisme et l’extrême-droite se gagnera-t-elle au centre?


Selon un très long éditorial du New York Times, si les démocrates veulent reconquérir le pouvoir, ce ne sera pas en se radicalisant à gauche mais en se situant au centre, en ayant des positions modérées et en prônant des solutions bipartisanes.

Avec nombre d’exemples et de données électorales précises, les auteurs de cet éditorial démontrent que les candidats qui se placent au centre obtiennent de bien meilleurs résultats que ceux qui ont choisi des positionnements très à gauche ou très à droite.

Et les seuls candidats démocrates à avoir réussi à se faire élire ou à avoir eu des scores élevés dans des circonscriptions largement républicaines et/ou Donald Trump a remporté l’élection de 2024 face à Kamala Harris sont des modérés.

Au moment où, lors des élections du 4 novembre, Zohran Mamdani, socialiste démocrate, a gagné la mairie de New York – et où la gauche du parti considère qu’il est l’avenir démocrate –, les deux gagnantes des élections au poste de gouverneur dans le New Jersey et en Virginie sont des centristes.

Et Mamdani a certes obtenu la majorité des votes mais est bien loin d’avoir performé comme les précédents démocrates élus à la mairie de la plus grande ville des Etats-Unis.

De plus, rappellent les auteurs, la victoire électorale ne se fait pas dans les circonscriptions, les villes ou les Etats où républicains et démocrates sont sûrs de l’emporter comme l’a démontré New York.

Dans ces cas, les électeurs de chaque parti, quels que soient les candidats, extrêmes ou modérés qui se présentent sous leurs couleurs sont assurés de l’emporter comme le démontrent quasiment à chaque fois les scrutins locaux.

La victoire se joue essentiellement dans les districts où les scrutins sont serrés et où les «independents» affiliés à aucun parti ou se disant proches d’aucune d’entre eux font la différence avec un ajout, parfois, des modérés de droite ou de gauche, qui penchent vers l’un des candidats.

Cette analyse et ce rappel des faits sont importants dans le combat que se livrent les différentes factions à l’intérieur du Parti démocrate.

En effet, la victoire de l’un ou l’autre camp pourrait définir sa ligne politique pour les années à venir.

Néanmoins, trois remarques doivent être faites.

La première est que, pour ses auteurs, les modérés dont ils parlent sont souvent des démocrates conservateurs en matière de politique économique et sociale, voire même en matière sociétale, qui sont plus proches de la Droite que de la Gauche, donc peu centristes, comme c’est le cas du sénateur de Virginie occidentale, Joe Manchin.

Selon eux, si Barack Obama est un centriste – ce qui est vrai –, ils dénient cette étiquette à Hillary Clinton qui l’’est tout autant au motif qu’elle serait «controversée»…

La deuxième est que le mode de scrutin de la présidentielle qui est le suffrage universel indirect avec la présence des grands électeurs est un handicap pour les démocrates qui ont récemment perdu deux élections avec deux candidats centristes, Al Gore en 2000 et Hillary Clinton en 2016 alors que ceux-ci avaient obtenu le plus grand nombre de votes.

Quand l’on sait que ces deux élections ont vu la victoire et la gouvernance pendant quatre ans de deux politiciens radicaux comme George W Bush et Donald Trump qui ont mis en place un agenda extrémiste, il ne s’agit pas ici d’être modérés ou non de la part des démocrates mais d’un déni de démocratie qui a eu une incidence énorme sur le pays alors même que les électeurs avaient choisi une voie centriste.

Enfin, les auteurs reprennent encore une fois la thèse de la gauchisation du Parti démocrate alors que le paysage politique a surtout assisté à une droitisation du Parti républicain.

Dès lors, beaucoup de candidats qu’ils considèrent comme de gauche sont plutôt de centre-gauche.

Dès lors, on peut se demander si ce qu’ils souhaitent n’est pas que la Parti démocrate se déporte sur sa droite sachant que le Parti républicain, lui, est désormais à l’extrême-droite de l’échiquier politique.

Toujours est-il que cet éditorial est juste sur le fond qui est que le Parti démocrate ne pourra remporter les élections en se déportant vers la gauche, voire la gauche radicale.

Sa seule voie possible pour être à nouveau aux affaires sera de jouer la carte centriste ce qui a été le cas des trois derniers présidents démocrates: Bill Clinton, Barack Obama et Joe Biden auxquels on peut ajouter les deux vainqueurs en voie de l’élection présidentielle, Al Gore et Hillary Clinton.

Et de rappeler que la pire défaite de l’ère moderne du Parti démocrate a été celle de l’année 1972 où le candidat, George McGovern était un homme de gauche déclaré.


samedi 22 novembre 2025

Le Focus. Trump demande à Zelensky d’accepter un «Munich» en offrant la victoire à Poutine


Comme l’a déclaré un élu républicain au Congrès, le plan de Trump pour la paix entre l’Ukraine et la Russie est un «Munich» en référence à l’accord honteux et déshonorant accepté par le Royaume-Uni et signé par son Premier ministre et le Président du conseil français en 1938 qui avait permis à Hitler de s’approprier la Tchécoslovaquie puis de ne pas respecter sa parole de ne pas faire la guerre en envahissant la Pologne et en déclenchant la pire des guerres que l’Humanité ait eu à connaître.

De plus, il va à l’encontre de la doctrine bipartisane adoptée après la Deuxième guerre mondiale et qui était de ne jamais céder à la force.

Car c’est bien ce que propose ce plan, de récompenser la Russie pour son agression contre l’Ukraine ce qui est également une transgression de l’ordre international qui est de ne jamais offrir une victoire à l’agresseur.

Ce que contient ce plan inique est évidemment inacceptable pour l’Ukraine, à la fois politiquement mais également juridiquement, même si Volodymyr Zelesnky a déclaré d'abord qu’il était prêt à en discuter pour ne pas s’attirer les foudres de Washington mais qu'il a été obligé de refuser en regard de l'honneur et du courage des Ukrainiens, expliquant à ses concitoyens que «l'Ukraine pourrait être confrontée à un choix très difficile: la perte de dignité ou le risque de perdre un partenaire clé».

Les propositions de Trump sont de donner le Donbass à Poutine ainsi que la Crimée, d’empêcher l’Ukraine d’adhérer à l’OTAN ou tout autre alliance militaire, de limiter son armée à 400.000 hommes.

De plus, toutes les sanctions américaines seraient levées, Moscou serait réintégré dans le G7 qui redeviendrait le G8 ce qui ouvrirait la signature de grands projets entre les Etats-Unis et la Russie.

En retour, Kiev n’obtiendrait que de vagues promesses sur sa sécurité du même acabit de celles qui ont permis à Poutine de l’envahir en 2020!

Trump, mais nous le disons ici depuis toujours, a choisi le parti de Poutine, à la fois pour le remercier de l’avoir sauvé de la faillite il y a quelques années et afin de faire, ensemble, des deals économiques et financiers juteux avec le dictateur.

Et devinez qui s’enrichirait grâce à cet accord?

Trump et Poutine.

 

 


vendredi 21 novembre 2025

Commentaire. La corruption en Ukraine est combattue, celle de Russie est constitutive du régime


Comme le dit fort justement le président du parti centriste italien Azione, Carlo Calenda:
«Nous parlons de la corruption ukrainienne justement parce que les Ukrainiens ont une agence nationale anti-corruption. De la corruption russe, nous n’en savons jamais rien. C’est la différence entre une démocratie et une dictature.»

Oui, c’est une évidence qu’il convient de rappeler mais aussi une invitation à tous ceux qui oublieraient la différence entre la démocratie ukrainienne, certes imparfaite mais démocratie tout de même, et la dictature russe, de ne pas perdre de vue ce qui est en jeu dans cette agression du criminel Poutine, à la fois pour les Ukrainiens mais également pour tous les Européens.

Personne n’a jamais prétendu que l’Ukraine était un pays parfait et qu’il ne connaissait pas des problèmes notamment en matière de corruption.

Mais personne n’a jamais prétendu, à part les trolls de Poutine, que la Russie était dirigée par un leader honnête et soucieux de son peuple, partisan de la paix et de la concorde entre les peuples.

Et la corruption russe est bien plus importante que celle ukrainienne sachant que le principal corrompu s’appelle Poutine…

Ici, il faut ne jamais oublier de hiérarchiser non seulement les faits mais également les informations.

Les millions d’euros détournés par les politiciens ukrainiens corrompus ne peuvent se comparer aux centaines de milliers de morts dus à Poutine et au régime de terreur qu’il a instauré en Russie.

Parler de la corruption en Ukraine ne doit pas faire en sorte de condamner un pays et sa population qui paient un prix cataclysmique face à l’agression de Poutine.

Une frappe russe sur l’Ukraine qui a tué 25 personnes d’un coup aujourd’hui vient nous rappeler où est la priorité et l’urgence.

 


jeudi 20 novembre 2025

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Tous les enfants méritent de grandir en sécurité physique, psychologique et affective


En cette Journée internationale de l’enfance, les constats sont là.

Partout dans le monde l’insécurité autour des enfants augmente.

Que ce soit à Gaza, au Soudan, en Ukraine et ailleurs, des enfants meurent à cause des agissements criminels d’adultes.

Sur la toile, les pédophiles et autres agresseurs ainsi que les harceleurs s’en donnent à cœur-joie quand on voit les millions de signalements à travers le monde dont plus de 150.000 en France en 2024!

Et les passages à l’acte sont nombreux avec une montée des plus inquiétantes des viols de mineurs par des mineurs qui sont souvent influencé par la pornographie qu’ils peuvent consulter en ligne que des adultes plus préoccupés par leur profits que par la cause des enfants leur permettent de regarder…

Oui, les enfants dans les pays développés sont plus en sécurité matériellement parlant et ils ont plus de possibilités de s’épanouir et d’acquérir les savoirs nécessaires pour leur avenir.

Mais les dégâts que nos sociétés causent quotidiennement sont trop souvent passés par pertes et profits alors qu’ils ne sont pas inévitables, bien au contraire.

Cela nécessiterait des politiques en faveur des enfants beaucoup plus ambitieuses en France mais également en Europe et évidemment dans le monde.

Comment comprendre, par exemple, qu’en France il n’y ait pas de ministère de l’enfance obligatoire dans chaque gouvernement?

Et si Emmanuel Macron a fait nombre de choses pour la cause et la protection de l’enfance, son refus de nommer des ministres dédiés n’est pas acceptable.

Aujourd’hui, il existe une haute-commissaire à l’enfance et Sarah El Hairy qui a été nommé à ce poste est proactive ce qui est une bonne chose.

Néanmoins, elle sait comme tous les intervenants qui agissent en faveur de la protection de l’enfance qu’il faudrait des moyens bien plus importants que ceux qui sont alloués à la cause des enfants., surtout une tout autre mobilisation de la société en la matière.

Car, oui, le politique n’est pas assez présent mais c’est surtout, nous, les adultes qui ne sommes pas au rendez-vous de la protection des enfants à tout instant.

Oui, nous nous indignons quand les médias nous révèlent qu’un enfant est maltraité, violé ou assassiné.

Pourtant, que faisons-nous concrètement pour que cela cesse?

Pas grand-chose, en tout cas pas assez au vu de la tâche immense que cela représente.

Sans affirmer que nous sommes complices de l’insécurité qui entoure les enfants, nous sommes néanmoins trop souvent défaillants.

Alexandre Vatimbella 

 


mercredi 19 novembre 2025

Le Focus. Etats-Unis: «Bien sûr, qu’il savait à propos des filles»


Donald Trump va-t-il enfin être rattrapé par un des multiples scandales qui jalonnent son existence avant et pendant ses mandats de président?

C’est possible même si la capacité à rebondir de l’extrémiste populiste corrompu est assez étonnante grâce à la mansuétude de l’électorat républicain, la soumission totale des élus républicains et l’apathie du peuple américain.

Mais le scandale Epstein, du nom du milliardaire qui avait monté un réseau d’abus sexuels sur des jeunes femmes voire des jeunes filles, est en train de le mettre dans une très mauvaise position à cause de ses propres déclarations et des serments faits par nombre de ses fan(atique)s lors des campagnes électorales où ils avaient juré de faire toute la lumière sur cette affaire une fois au pouvoir!

Un jeu dangereux tant il était évident que Trump était mouillé jusqu’au coup dans cette affaire ayant été l’ami proche d’Epstein, ayant participé à ses fêtes et bénéficié de ses largesses et sans doute des filles du réseau.

Des mails écrits par Epstein qui ont été récemment publiés apportent les preuves en la matière puisque celui -ci dit, à propos de Trump, que «bien sûr, il savait à propos des filles».

Comment ce dernier va-t-il pouvoir se sortir de ce scandale?

Ill va évidemment nier, ce qu’il fait depuis le début où il prétendait même ne pas connaître Epstein malgré les photos et les vidéos les montrant ensemble.

Il tente même de diriger la justice américaine contre les démocrates au mépris totale des règles démocratiques.

Tout dépendra de la réaction du peuple américain mais aussi des médias voire de quelques-uns de ses soutiens.

Parmi ceux-ci, une des pires politiciennes de l’histoire américaine, Marjorie Taylor-Green, dans un étonnant retournement a été celle qui a le plus demandé que toutes les preuves et les documents concernant l’affaire soient publiés alors même que Trump refusait de le faire.

Mais, au moment où elle aurait dû être ferme dans ses positions, elle a apporté son soutien à Trump qui venait de la bannir de son cercle proche.

Reste que devant le mécontentement des Américains, Trump a demandé la publication des documents sur Epstein par un vote de la Chambre des représentants alors qu’il avait le pouvoir de le faire lui-même…

On hésite à prédire l’avenir tant l’irrationalité est le maître mot de ce qui se passe aux Etats-Unis depuis le premier mandant de Trump et plus encore depuis le début de son deuxième.

 


mardi 18 novembre 2025

Commentaire. Taxation des petits colis chinois: une réponse dérisoire


Certains diront que c’est mieux que rien.

Sans doute que la taxation des petits colis chinois envoyés en masse par les plateformes chinoises en Europe est une décision salutaire.

Mais elle ne règle évidemment pas la question de la pénétration du marché européen par les produits chinois.

D’autant que cette pénétration a été acceptée et même voulue par les pays européens qui ont encouragé la fabrication à faible coûts de tous ces produits par la Chine, trop contents de préserver un pouvoir d’achat de leurs populations tout en faisant le pari d’avoir toujours une innovation d’avance sur celle-ci, ce qui s’est révélé être une douce illusion qui aurait pu être démonté dès qu’il fut conceptualisé.

Comment, en effet, avoir pu croire qu’un pays comme la Chine allait seulement s’accommoder d’être l’usine de l’Occident sans chercher à le concurrencer puis, si c’était possible, à le dépasser.

Alors, aujourd’hui, ce qui reste à cet Occident c’est de taxer des petits colis de sites internet commerciaux qui sont en train de devenir les intervenants principaux des achats en ligne à l’instar de Tik Tok qui a pris le dessus sur ses réseaux sociaux.

Peut-être qu’il est déjà trop tard pour réagir à la hauteur du défi que la Chine nous impose.

Mais c’est bien nous qui avons créé cette situation.