Les Actualités sur Mondiaglobalisation

dimanche 26 octobre 2025

Commentaire. Georgia Meloni centriste? Restons sérieux!


Georgia Meloni est à la mode, notamment en France, où beaucoup loue son soi-disant bilan ultra-positif et certains affirment même que depuis son accession au pouvoir, la néo-fasciste populiste serait devenue… centriste!

Des louanges et des affirmations qui ne résistent pas à une analyse sérieuse de ses trois ans à la tête de l’Italie.

S’il faut constater que la durée de son gouvernement est d’une longueur inédite en Italie et qu’elle continue à avoir un soutien non-négligeable dans l’opinion, il faut également faire un sort à ses succès et sa soi-disant modération.

Georgia Meloni est comme tout extrémiste populiste, un personnage opportuniste et démagogique.

Nul «pragmatisme» érigé en mode de gouvernement, ni de recherche de compromis et de consensus, juste l’idée de durer le plus longtemps possible en en faisant le moins possible – aucune grande réforme n’a été entreprise malgré ses promesses de campagne – avec un attentisme et une volonté de ne pas faire trop de vagues.

Mais les louanges venues de Donald Trump, de Viktor Orban ou de Marine Le Pen ainsi que les frasques indignes de son vice-premier ministre, Matteo Salvini, qui n’hésite pas à insulter ses opposants dont le Président de la république française, montrent bien à quel camp elle appartient.

Nul centrisme ici mais plutôt un extrémisme de droite que certains appellent simplement fascisme – c’est là d’où elle vient – ou néofascisme, ce qui ne fait pas une grande différence.

On se rappelle que Marine Le Pen a tenté également de se montrer sous un jour consensuel et a même voulu se comparer à Barack Obama en se déclarant «centriste»!

On pourrait dire la même chose de Georgia Meloni et il serait dangereux de tomber dans cette tromperie qui, in fine, bénéficierait aux forces d’extrême-droite en Italie mais pas seulement.

 




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samedi 25 octobre 2025

Le Focus. L'armée française doit être «prête à un choc dans trois, quatre ans» face à la Russie


C’est le chef d'état-major des Armées, le général Fabien Mandon, qui le dit: l'armée française doit être «prête à un choc dans trois, quatre ans» face à la Russie, qui «peut être tentée de poursuivre la guerre sur notre continent» et il faut donc continuer «l'effort de réarmement».

Et il s’agit pour le général Mandon du «premier objectif que j'ai donné aux armées», sachant que ce choc pourrait être d’abord «une forme de test» et que celui-ci existe peut-être déjà «sous des formes hybrides» mais dont l’ampleur serait beaucoup plus grande.

Cette mise en garde du chef d’état-major est à l’unisson de ce que répète maintenant depuis le déclenchement de l’agression de Poutine contre l’Ukraine, le Président de la république, ses différents premiers ministres ainsi que les ministres des Affaires étrangères et de la Défense.

Cette menace n’a fait qu’augmenter et procède, à la fois, d’une volonté de Poutine d’étendre sa sphère d’influence et de contrôle sur toute l’Europe et d’une fuite en avant de ce criminel incapable de gagner une guerre depuis trois et demi.

Fort du soutien de son ami chinois, le dictateur Xi, le maître du Kremlin, quelle que soit l’issue du conflit en Ukraine, est bien décidé à continuer la déstabilisation du monde libre et, en premier lieu, de tous les pays européens et plus particulièrement de ceux de l’Union européenne.

Face à cela, nous devons absolument être éveillé et lucide, ce que les Européens ont trop tardé à devenir.

Aujourd’hui, heureusement et à part les amis de Poutine comme Le Pen, Orban, Fico ou Mélenchon, la prise de conscience est collective chez les membres de l’UE.

Mais ce dont il faut être pénétré, c’est que la menace n’est ni virtuelle, ni dans dix ou vingt ans, mais qu’elle est d’ores et déjà là avec un possible choc très proche.

On pourrait même aller plus loin que le général Mandon en disant que le régime poutinien, devant son incapacité à gagner en Ukraine, a intérêt à internationaliser au plus vite la guerre, ce qu’il peut faire par des moyens cybers et par des provocations, afin de se sortir d’un mauvais pas et de sa chute.

 

jeudi 23 octobre 2025

Le Focus. Comprendre, enfin et définitivement, que la seule chose qui intéresse Trump, c’est Trump


La «volte-face» de Donald Trump sur sa rencontre avec Vladimir Poutine à Budapest sous les hospices de Viktor Orban est largement commentée par les médias.

Et, comme d’habitude, ceux-ci cherchent à expliquer rationnellement le pourquoi de l’annulation de ce sommet sur l’Ukraine sans l’Ukraine par l’extrémiste populiste de la Maison blanche.

Comme nous l’avons souvent écrit ici, vouloir trouver les fondements d’une politique réfléchie et intelligente dans les décisions de Trump est une perte de temps.

Que ce soit pour l’Ukraine, Gaza, le déploiement de troupes dans les villes américaines, la grâce accordée à ses fan(atique)s condamnés, la seule chose qui motive Trump c’est Trump.

Toutes ses décisions, tous ses comportements, tous ses propos et messages sur les réseaux sociaux se résument à promouvoir le produit Trump par Trump.

S’il a décidé d’annuler sa rencontre avec Poutine, ce n’est pas pour le bien de l’Ukraine ou des Etats-Unis, ce n’est pas pour la paix dans le monde, c’est uniquement parce que celle-ci ne lui donnerait pas la possibilité de se mettre en avant et, ensuite, de faire de la publicité sur le produit Trump.

Cela ne veut pas dire qu’il a changé d’avis sur l’agression du criminel russe contre l’Ukraine qu’il continue à nommer une guerre entre deux pays également responsables de son déclenchement, c’est seulement qu’une telle rencontre n’aurait pas d’effets bénéfiques pour lui.

Et cela ne veut pas dire, non plus, que, demain ou dans une heure, il n’aura pas, à nouveau, changé d’avis.

 


mercredi 22 octobre 2025

Editorial. Des élus fautifs en prison, ce n’est pas nouveau


Dans les démocraties, de nombreux élus ont été condamnés pour des faits qui les ont conduits en prison.

C’est à chaque fois un événement tant on souhaiterait que les représentants du peuple ayant obtenu la confiance des électeurs soient irréprochables.

Mais ce ne sont pas des super-humains mais seulement des humains comme tous les autres avec leurs qualités et leurs défauts.

Et quand ces derniers les conduisent à enfreindre la loi, il est normal que la démocratie les poursuive et, éventuellement, prononce une peine d’incarcération.

Beaucoup trop d’entre eux coupables, arrivent encore à passer entre les mailles du filet même si, fort heureusement, le laxisme en la matière est en baisse.

Des présidents de pays ont été privés de liberté, ce n’est pas nouveau, non plus.

Et tout démocrate doit se désoler qu’un personnage comme Donald Trump ne soit pas derrière les barreaux tant ses transgressions de la loi sont nombreuses et graves avec une tentative de coup d’Etat à la clé.

Aujourd’hui, en France, un ancien président de la république, lui, dormira dans une cellule.

Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable par les tribunaux dans trois affaires dont au moins une est définitive puisque la Cour de cassation a confirmé le jugement de première instance qui avait déjà été confirmé par une Cour d’appel.

Et les agissements qui lui sont reprochés justifient qu’il soit sanctionné par de la prison.

Sans doute que d’autres anciens présidents de la république auraient peut-être mérité d’être condamnés et mis derrière les barreaux.

Il ne faut évidemment pas se réjouir de l’incarcération de Nicolas Sarkozy, tant celle-ci est la conséquence de faits répréhensibles qu’un Président de la République ne devrait pas commettre, celui-ci devant être en matière de respect de la loi exemplaire.

En revanche, affirmer que l’ancien président ne mérite pas la prison du fait de sa fonction passée est une erreur, voire une faute, de la part de tous les responsables politiques qui le soutiennent parce qu’ils continuent à diffuser cette idée ô combien dangereuse pour la démocratie, qu’il y a diverses catégories de citoyens dont certains devraient être intouchables alors même que leur fonction nécessite qu’ils rendent des comptes de leurs actions.

 

 


mardi 21 octobre 2025

Le Focus. En faisant semblant de croire à un Trump faiseur de paix, les Européens jouent contre leurs intérêts


Alors que le cessez-le-feu à Gaza est en train de prendre l’eau, le comportement des leaders européens interrogent face aux mensonges de Trump sur ses succès en faiseur de paix.

Oui, les Européens ont choisi de flatter l’égo surdimensionné de l’extrémiste populiste de la Maison blanche en relayant ses soi-disant victoires qui auraient mis fin à huit conflits et bientôt neuf avec l’Ukraine...

Ils savent que cette prétention est totalement fausse ce qui n’est guère étonnant de la part d’un menteur invétéré comme Trump dont on rappelle que la somme de ses mensonges répertoriés par les médias américains lors de son premier mandat était astronomique et que ceux-ci sont tout aussi astronomiques depuis qu’il a entamé son second mandat.

Mais ils espèrent qu’en le caressant dans le sens du poil, il fera vraiment des paix justes alors même que cela n’a jamais été sa volonté.

A Gaza, par exemple, il s’agit avant tout de faire plaisir à son ami Netanyahu après que celui-ci est tué des milliers de civils, en Ukraine de contenter son ami et mécène Poutine – dont l’agression a déjà fait des centaines de milliers de morts – et ailleurs comme en Afrique de montrer sa puissance et non son pacifisme qui est inexistant.

Ce jeu est dangereux parce que Trump, s’il aime être flatté sans cesse, en profite alors pour aller plus loin dans ses véritables objectifs qui sont ceux d’un autocrate ennemi de la démocratie républicaine libérale.

Ainsi, les Européens ne gagneront rien sauf d’avoir Poutine à leurs portes et un président américain qui leur demandera toujours en plus en matière d’allégeance que soit en matière de sécurité, d’économie et de concessions sur leurs régimes démocratiques.

Il est temps pour les Européens de siffler la fin de cette partie de poker-menteur qui ne profite qu’à Trump.


lundi 20 octobre 2025

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. L'instabilité politique c'est d'abord la puissance des extrêmes


C’est à la mode, nous sommes entrés dans l’instabilité politique nous répète-t-on sans cesse.

Mais celle-ci n’est pas aussi récente que l’on veut bien nous le dire.

Cette instabilité date de la montée en puissance de l’extrême-droite.

Plus récemment, elle a pris un tour plus menaçant avec l’émergence d’une forte extrême-gauche.

Car l’instabilité politique de ce troisième millénaire est bien la conséquence de ces extrémismes populistes et, désormais, de leurs alliés radicaux.

Et évidemment de leurs électeurs qui jouent la politique du pire, soit par envie, soit par haine, soit par bêtise.

Vouloir blâmer les partis politiques de gauche, du centre et de droite attachés à la démocratie républicaine libérale est tout aussi mensonger que dangereux parce que cela accrédite la thèse selon laquelle ces «tous pourris» doivent être remplacés par un régime fort à tendance autocratique voire totalitaire, ce que proposent les extrêmes comme le RN et LFI en France.

Un régime fort qui, bien sûr, mettrait fin à cette instabilité.

Les exemples actuels et du passé montrent que c’est évidemment faux et que la seule chose à laquelle ces extrêmes populistes veulent mettre fin c’est la démocratie républicaine libérale.

Bien sûr, cela ne dédouane pas les partis «de gouvernement» de leur irresponsabilité dans la prise de conscience qu’il faut tout faire pour éviter l’arrivée au pouvoir de ces ennemis de la liberté.

Au lieu de s’unir parce que la situation l’exige, ils se complaisent dans des querelles d’un autre siècle qui sont, pour l’instant, secondaires.

Et ces querelles sont instrumentalisés par ces extrêmes mais aussi par les médias en affirmant qu’elles sont les causes de l’instabilité, ce qui renforce l’idée qu’il faut un régime fort.

Nous avons déjà vécu cet épisode il y a bientôt cent ans.

Il a fini dans le pire conflit et à 60 millions de morts.

 


dimanche 19 octobre 2025

Commentaire. A Budapest, le rendez-vous des crapules


Trump, Poutine et Orban vont se rencontrer pour parler de la paix en Ukraine sans les Ukrainiens et sans les Européens.

Rien que cette phrase montre dans quel monde nous nous trouvons actuellement.

Un monde où les réactionnaires et les autocrates rencontrent les dictateurs sur le dos des démocrates et des républicains.

Les faits d’arme de ces trois personnages devraient que s’ils se rencontraient, ce serait dans une prison lors de la promenade ou à la cantine et non à un sommet où ils feront semblant de parler de paix pour contraindre l’Ukraine à accepter une défaite.

Une défaite qui serait une défaite aussi pour les Européens et, plus largement, pour le monde libre.

C’est bien à un rendez-vous des crapules que nous assisterons à Budapest où un pseudo-faiseur de paix cherchera un accord avec un criminel de guerre sans doute pour le remercier de son aide par le passé avec, en entremetteur, un politicien corrompu qui détourne les aides européennes à son profit et à celui de ses amis.

On espère que les médias ne seront pas dupes de cette bouffonnerie qui serait risible s’il n’y avait pas déjà des centaines de milliers de morts au bilan qui ne semblent guère émouvoir nos trois crapules.