Les Actualités sur Mondiaglobalisation

mercredi 3 décembre 2025

Le Focus. La soi-disant croisade de Trump contre les narcotrafiquants


Or donc Trump accuse Nicolas Maduro, le dictateur vénézuélien d’être le plus grand narcotrafiquant communiste et donne des ordres pour l’assassinat de passeurs sur par l’armée américaine avec peut-être des crimes de guerre à la clé.

Et de proclamer sa croisade contre le trafic de drogue et tous ceux qui trempent dans ce fléau qui touche les Etats-Unis.

Mais, dans le même temps, il vient de gracier un des pires trafiquants, l’ex-président du Honduras, Juan Orlando Hernández, qui avait été extradé et condamné par la justice américaine à 45 ans de prison.

Celui-ci vient de sortir d’une prison fédérale de Virginie occidentale aujourd’hui…

On voit bien que Trump, comme pour tout ce qu’il fait, instrumentalise la lutte contre la drogue, et que le seul but qu’il poursuit systématiquement est son intérêt en s’attaquant à ses ennemis et protégeant ses amis.

Tout est permis pour y parvenir comme bafouer les lois, les traités internationaux et faire un pied de nez aux Américains en protégeant des délinquants et des criminels.

Pas de combat pour le bien-être et la sécurité de ses concitoyens dont il n’a jamais eu cure en réalité.

Dans le cas du narcotrafic comme dans celui des soins de santé, de l’inflation ou encore de la paix dans le monde, l’extrémiste populiste de la Maison blanche joue un jeu pervers et abject tout en continuant à transformer la démocratie étasunienne en autocratie et à rendre le monde plus dangereux.

Et dire qu’il réclame encore le prix Nobel de la paix.

 


mardi 2 décembre 2025

Editorial. Les démocraties corrompues


Or donc Benjamin Netanyahu, homme politique corrompu avéré, a demandé sa grâce au président d’Israël sans faire la moindre repentance, ni en avouant ses fautes.

Il est soutenu en cela par le corrompu Donald Trump, ami du corrompu Orban.

Ce seul exemple montre à quel point la corruption atteint aujourd’hui les démocraties sachant que ces trois dirigeants ont été élu démocratiquement à la tête de leurs pays respectifs.

Et l’on pourrait continuer la liste des politiques anciennement au pouvoir comme Sarkozy en France, en poste, comme Sanchez en Espagne, ou candidats au pouvoir, comme Le Pen en France, à être soupçonnés d’être corrompus ou à avoir été condamnés pour corruption.

Bien sûr, la démocratie n’a jamais été une barrière à la corruption mais l’on pouvait espérer qu’au 21e siècle, les politiciens véreux seraient moins nombreux et auraient tendance à disparaître.

Or, il n’en est rien.

Le plus grave est que la plupart d’entre eux ne se cachent pratiquement pas comme Trump ou gardent la confiance de leurs électeurs comme Le Pen.

Dès lors, c’est bien du côté des peuples qui semblent de plus en plus dans l’acceptation de cette vénalité qu’il faut se tourner pour s’interroger sur le pourquoi de cette permissivité alors même que l’intolérance monte dans la société un peu partout dans le monde, surtout chez ceux qui soutiennent les corrompus.

Comme si la polarisation montante dans les démocraties avait fait passer l’honnêteté comme une vertu secondaire pour ses hérauts qui seraient au-dessus des lois, souvent même bénéficiant d’un statut que même les rois n’avaient pas.

 


lundi 1 décembre 2025

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. De l’exceptionnalisme français, de sa pratique et de ses conséquences


Depuis la Révolution française, la France est autant un pays qu’une idée.

Sur la fondation des siècles passés où elle s’est forgée en tant que pays et nation, 1789 lui a donné une deuxième identité qu’elle revendique, celle d’être la représentante de ce qu’elle a décidé d’en faire sa devise, de la liberté, de l’égalité et de la fraternité.

En se présentant ainsi aux autres peuples du monde mais aussi à eux-mêmes, les Français ont, à l’instar des Étatsuniens, voulu, à la fois, inspirer l’Humanité mais également poursuivre un projet.

Celui peut être appelé «rêve français» comme il y a le «rêve américain», ce qui permet à ces deux peuples de se croire «exceptionnels», c’est-à-dire différents des autres car portant un message universel (bien sûr, chaque pays revendique une identité propre mais basée uniquement sur sa culture et son histoire, non sur une idée ce qui est le cas, par exemple, de la Chine, même si celle-ci revendique désormais un «rêve chinois» qui n’est en fait qu’un nationalisme étriqué).

Les Français et les Etasuniens ont forgé toute une construction idéologique sur ce soi-disant «exceptionnalisme», ces derniers étant néanmoins beaucoup plus proactifs et bénéficiant, évidemment, du statut international de leur pays qui s’est imposé comme la première puissance du monde.

Une qualité qui leur donnerait, outre le rôle de guide vers un avenir meilleur, la capacité et même le droit de ne pas suivre le commun des autres nations tout en construisant une nouvelle norme

Mais comme pour les Etats-Unis, on peut discuter de la réalité de cette exception de la France et se demander également ce que cette revendication, elle, qui est bien réelle, produit dans les mentalités et les comportements des deux peuples.

La situation politique et sociétale que vit la France en ce moment permet d’analyser comment se voient et agissent les Français en l’espèce.

Ainsi, plusieurs courants politiques, notamment les extrêmes, estiment qu’il est possible que la France soit, non seulement, autonome mais aille à l’encontre de la règle que suivent les autres.

Et les Français qui refusent les réformes et les adaptations nécessaires ainsi que les décisions indispensables comme l’allongement de l’âge de la retraite ou le vote d’un Budget réaliste, aiment à penser que cela est possible.

Cela rappelle les 110 propositions de François Mitterrand en 1981 qui ont séduit les Français avec, in fine, des décisions qui ont ensuite contraint la France à la rigueur devant le fiasco de cette politique franco-française.

Car l’exceptionnalisme n’a que faire de la réalité établie, il prétend même en créer une dans une sorte de volontarisme mêlé d’hubris.

Reste à savoir si la France a la capacité de le faire valoir?

Si l’on compare sa situation à celle des Etats-Unis, le contraste est évident.

Si ces derniers, en tant que première puissance mondiale, peuvent encore imposer leur exceptionnalisme vis-à-vis de la communauté internationale dans un certain nombre de domaines, en revanche, la France avec son poids de puissance moyenne n’a aucune chance d’imposer quoi que ce soit en particulier dans le domaine économique à l’inverse des croyances des forces politiques précitées.

Et à part flatter leurs clientèles électorales, ce comportement est non seulement immature mais également irresponsable avec, comme l’a montré le tournant de la rigueur en 1982, des conséquences néfastes avec du temps et des opportunités sérieuses gaspillés sans oublier des milliards évaporés.

C’est ce que nous vivons en ce moment.

 

 


dimanche 30 novembre 2025

L’Editorial d’Alexandre Vatimbella. Evidemment, la réelle solution, c’est une armée européenne


Emmanuel Macron a pris de bonnes décisions depuis 2017 pour moderniser et renforcer l’armée française dans un contexte où les dangers de conflits ont particulièrement augmenté avec cette idée que nous n’en aurons jamais fini avec les menaces de guerre et plus précisément sur le sol européen.

On pourrait bien évidemment parler de l’inconséquence des humains en étant dans la sidération des efforts que ceux-ci ont déployé depuis qu’ils font société pour se détruire les uns, les autres.

Mais la réalité est bien là et il faut, non seulement, la prendre en compte sans oublier d’agir afin de se protéger contre les prédateurs.

L’agression de Poutine contre l’Ukraine nous le rappelle notamment à ceux qui rechignent, voire qui s’opposent à l’effort indispensable pour nous doter d’une défense nationale à la hauteur des enjeux.

Dans les comptes que l’on fait, on se désole de la faiblesse des effectifs des armées européennes qui ont fondu comme neige ces dernières décennies, souvent suite à l’abandon du service militaire obligatoire.

Cependant, si l’on compte le nombre des militaires des 26 pays de l’Union européenne, on arrive, selon les chiffres du SIRPI (Institut international de recherche sur la paix de Stockholm), à 1.400.000 soit plus que l’armée américaine (1.300.020) ou l’armée russe (1.320.000) et derrière l’armée chinoise (2.035.000).

Et si l’on compte le nombre d’avions, de bateaux, de canons et autres matériels militaires, on obtient des chiffres conséquents.

Au-delà de la nécessité de renforcer et de moderniser ces armées européennes, on comprend bien que le salut des Européens passe par une armée commune et non par le morcellement de plusieurs forces nationales qui, souvent, par des décisions politiques, ne se coordonnent pas, n’ont pas les mêmes matériels et n’ont pas la capacité immédiate de faire face ensemble à une guerre.

Non pas que des efforts ne soient pas faits dans des coordinations, des mutualisations de moyens et dans la recherche de création d’une industrie européenne de l’armement intégrée mais on comprend bien que le morcellement ne se justifie plus.

Plus important, il met l’Union européenne dans un état de faiblesse dont se jouent les grandes puissances, on le voit actuellement avec les discussions sur la paix en Ukraine qui se font sur le dos de Kiev et en ignorant Bruxelles.

Tel ne serait certainement pas le cas si les Européens se présentaient avec une armée représentant tous ses membres.

Non seulement ils seraient écoutés mais ils seraient respectés et craints ce qui permettrait à leurs intérêts d’être pris en compte et de prévaloir quand il s’agit de leur sécurité.

Ce serpent de mer d’une armée européenne n’a pas cessé d’agiter l’UE depuis sa création, depuis les tentatives de la CED (Communauté européenne de défense) initiée en 1950 par les Français et rejeter en 1954 par… les Français!

S’opposer aujourd’hui à la création d’une véritable armée européenne, c’est affaiblir l’Europe et la démocratie.

La preuve est devant nos yeux quotidiennement.

 

 


samedi 29 novembre 2025

Commentaire. Si Orban est réélu, il faudra se poser la question de la présence de la Hongrie dans l’UE


En avril prochain, des élections législatives auront lieu en Hongrie.

Il se pourrait qu’Orban les perde.

Cette éventualité serait une bonne nouvelle pour l’Union européenne et la démocratie en général tant l’autocrate hongrois est un ennemi de l’intérieur de l’une et de l’autre.

Sa visite à Poutine est emblématique à ce sujet.

Non seulement la Hongrie va continuer à acheter du pétrole russe pour des sommes considérables mais il a été accueilli en ami du régime par le dictateur du Kremlin qui a loué sa «position équilibrée», c’est-à-dire son soutien à l’agression de ce dernier contre l’Ukraine.

Ce n’est pas très difficile pour Orban qui considère les Ukrainiens comme un peuple hostile sur fond de nationalisme étriqué, une importante communauté hongroise vivant en Ukraine dans un territoire que la Hongrie revendique.

Mais cela n’explique pas la haine d’Orban pour l’Union européenne alors même qu’il profite de ses bienfaits (et qu’il détourne ses subventions à son profit et celui de ses amis).

Une haine qui pose de plus en plus la question de l’appartenance de la Hongrie à l’Union au moment où les Européens ont décidé de se réarmer face à la menace russe et d’apporter leur soutien sans faille à Volodymyr Zelensky.

Dès lors, comment peut-on accepter qu’un pays membre de l’UE joue contre son camp et favorise celui qui a décidé de l’affaiblir et peut-être même de l’attaquer dans un avenir proche.

Bien sûr, Orban n’est pas le peuple hongrois.

Mais même s’il existe une opposition majoritaire dans les grandes villes, même si l’autocrate change les lois électorales pour assurer ses victoires, même si la Hongrie a toute sa place dans l’Europe, un nouveau succès lors du scrutin de 2026 serait, non seulement, une gifle à l’UE, surtout une menace pour la cohésion de celle-ci.

C’est pourquoi il serait alors souhaitable d’exclure la Hongrie à l’UE ou, tout au moins, d’en suspendre sa participation.

Et pour ne pas prendre en traite le peuple hongrois cette mesure devrait être annoncée avant le scrutin ce qui rendrait les électeurs responsables du choix qu’ils feraient dans les urnes au sujet de leur appartenance à l’Union européenne.

Au moment où les Européens doivent se montrer unis et forts face à la menace poutinienne, c’est une nécessité.

 


mercredi 26 novembre 2025

Commentaire. Ukraine: Le seul plan de paix juste, c’est la défaite de Poutine


Il faut arrêter de parler du «meilleur plan de paix» entre l’Ukraine et la Russie qui nécessiterait des concessions de chaque côté.

Car pourquoi donc l’Ukraine devrait faire des concessions?!

Oui, pourquoi l’agressée qui n’a rien demandé à personne, qui avait réussi à se défaire de l’emprise corrompue de Poutine sur son territoire et qui avait déjà été attaquée par l’armée russe en Crimée et dans le Donbass, qui a été entraîné dans une guerre voulue par un dictateur criminel de guerre qui a commis les pires exactions, serait obligée de perdre une partie de son territoire, ne pourrait avoir l’armée qu’elle désire et serait empêchée de conclure les traités qu’elle souhaite, notamment pour assurer la sécurité de son peuple?

En résumé d’être libre et souveraine.

Oui, pourquoi?

Si l’on cherche une réponse rationnelle à cette capitulation en rase campagne proposée par Trump à Volodymyr Zelensky, il n’y en a qu’une seule: un pacte criminel et de corruption entre l’extrémiste populiste américain et le boucher du Kremlin.

Dès lors, le seul et unique plan de paix juste, c’est la défaite de Poutine.

Il faut bien comprendre de quoi on parle avec une analogie parlante: c’est comme si on avait proposé à Hitler en 1940 une paix avec l’annexion de la Tchécoslovaquie, de la Pologne et de l’Autriche ainsi que de faire de la France, de la Belgique et des Pays-Bas des protectorats.

Au lieu de cela, les démocraties avec, à leur tête des Etats-Unis et le Royaume-Uni ont estimé que le seul plan de paix juste serait la défaite du nazi.

D’autant que la puissance actuelle de Poutine n’a rien à voir avec celle d’Hitler après la campagne de France et la reddition en rase campagne de Pétain.

Dès lors quand on nous explique que le président ukrainien doit faire de lourdes concessions, cela n’a aucun sens.

Ce qui en aurait, ce serait un plan de défense et de contre-attaque de l’Ukraine avec tous les moyens nécessaires apportés par le monde libre.

De plus, comme ce fut le cas pour Hitler, la défaite de Poutine sonnerait le glas de son pouvoir.

On a bien compris que ce monde libre n’est pas prêt à s’investir autant pour le peuple ukrainien.

Mais cela n’enlève pas que l’injustice est, ici, le maître-mot du plan de paix de Trump.


mardi 25 novembre 2025

Editorial. C’est quoi le deal entre Trump et Poutine ?


Le nouveau plan de paix de Trump serait en fait celui de Poutine…

C’est en tout cas ce qu’ont prétendu des sénateurs républicains expliquant que le document avait été envoyé par les Russes au secrétaire d’Etat Marco Rubio et que celui-ci le leur avait été transmis.

Ils ont ajouté que ce plan ne reflétait pas leur point de vue sur la question, un des sénateurs estimant même que son contenu était similaire à l’accord de Munich qu’Hitler fit signer en 1938 aux représentants du Royaume-Uni et de la France et qui conduisit tout droit à la Deuxième guerre mondiale…

Mais Rubio puis la Maison blanche puis, enfin, Trump ont contredit leurs propres sénateurs en expliquant que c’était un plan des Etats-Unis.

Cependant, son contenu ressemble fort aux desideratas de Poutine.

Voilà qui semble confirmer une nouvelle fois que ce que veut Poutine, Trump est prêt à l’imposer à Zelensky.

Le président américain a d’ailleurs menacé le président ukrainien si celui rejetait «son» plan tout en le blâmant – faussement – de ne pas l’avoir remercié pour ses efforts en faveur de la paix!

Tout cela ressemble à une mauvaise comédie de boulevard où deux escrocs, Trump et Poutine, essaie d’enfumer un honnête homme, Zelensky, pour se partager son magot.

Car c’est bien de cela qu’il s’agit, faire en sorte que l’Ukraine capitule en faveur de Poutine ce qui permettra à Trump de pouvoir faire des affaires juteuses avec ce dernier.

C’est bien un deal entre deux malfrats.

Et il est basé sur un pacte de corruption qui ne date pas de l’agression de Poutine contre l’Ukraine mais des aides financières fournies par le dictateur du Kremlin à celui qui n’était alors qu’un promoteur newyorkais proche de la faillite et ce, avec l’aide de la mafia russe, des faits parfaitement documentés.

Peut-être se surajoute à cela des documents compromettants que possèderait Poutine sur Trump comme le suggère un mail du frère du délinquant sexuel et ami de l’extrémiste populiste de la Maison blanche, Jeffrey Epstein, récemment publié par les médias américains.

Néanmoins, comment expliquer les allers-retours de Trump où il s’en est pris successivement à Poutine et Zelensky?

Au-delà d’avancer sans dévoiler ses liens avec Poutine, le président américain est connu pour sa versatilité et pour être influencé par le dernier qui lui parle.

De même, son hubris et sa mégalomanie démesurée produisent sans cesse des accès d’autoritarisme où il s’en prend à tous ceux qui ne font pas ses quatre volontés.

Reste que sur le fond, sa position n’a pas changé ce que confirme ce plan qu’il l’ait écrit ou qu’il soit de la main de Poutine.

D’ailleurs, peu importe qui en est l’auteur puisqu’il est issu d’un deal entre les deux hommes.