Il y a dix ans, lors de la COP21 qui se tenait à Paris, un accord était trouvé pour lutter contre le changement climatique.
Qualifié d’«historique», il était signé par la plupart des pays qui s’engageaient à mettre en place un agenda précis afin de rendre les activités humaines moins dangereuses pour l’avenir de l’Humanité.
Depuis 2015, beaucoup de pays ont réellement agi comme la France avec des résultats, si ce n’est optimums, en tout cas qui vont dans le bon sens comme l’a rappelé Emmanuel Macron dans un article publié aujourd’hui sur le site Project syndicate:
«La France a pris toute sa part pour faire réussir ce grand moment de coopération et de solidarité universelle. Au terme de ces dix ans, nous pouvons être fiers du chemin parcouru. En France, nous avons ainsi réduit nos émissions de gaz à effet de serre de 30% par rapport à 1990, dont 20% entre 2017 et 2024 et depuis 2018 nous sommes revenus dans la trajectoire (nous étions à moins de 1% de baisse par an avant 2017, nous avons doublé pour passer à plus de 2% par an en moyenne entre 2017 et 2022, et plus de 4 % par an en moyenne entre 2022 et 2024). Notre objectif est d’atteindre 50% de réduction d’ici 2030, soit 270 millions de tonnes de CO2 en moins dans l’atmosphère chaque année. Ces résultats sont notre réussite collective. La réussite de notre écologie à la française, qui combine progrès et protection, qui permet de réduire nos émissions et le chômage à la fois. Nous n’imposons jamais de règle en l’absence d’alternative accessible. Nous refusons de sacrifier notre compétitivité. Nous voulons conjuguer souveraineté, emploi et décarbonation. Comment ? Par des choix clairs. J’ai placé l’écologie au cœur de chacune de nos politiques économiques, d’aménagement, énergétiques, agricoles et industrielles.»
Mais ce n’est pas le cas d’autres pays et notamment des principaux pollueurs de la planète comme les Etats-Unis, la Chine ou l’Inde.
Pour les Etats-Unis, les choses sont claires depuis le retour au pouvoir de Trump: le réchauffement climatique est un «canular» selon l’extrémiste populiste de la Maison blanche, donc toutes les mesures prises par Joe Biden, qui avait en outre rétabli celles d’Obama supprimées par Trump lors de son premier mandat, ont été jetées à la poubelle.
C’est plus retors pour la Chine et l’Inde qui font semblant de lutter contre le changement climatique tout en n’agissant pas ou peu.
Avec ces puissances qui font tout pour ne rien faire, il existe maintenant cette coalition des pays producteurs de pétrole et de gaz qui refusent que des engagements soient pris par les COP pour réduire l’utilisation des énergies fossiles.
Dix ans après Paris, les menaces n’ont, non seulement, pas disparues mais elles ont augmenté.
Un triste constat qui risque encore d’empirer.
