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jeudi 27 janvier 2022

Commentaire. Une guerre? Pas si sûr mais bien loin d’être impossible!

Va-t-on vers une guerre entre la Russie et l’OTAN à propos de l’Ukraine mais plus largement à cause des revendications de Vladimir Poutine d’avoir une zone d’influence à ses frontières ce qui, soit dit en passant, concernerait une partie de l’Union européenne?...

Les experts sont divisés sur la question sachant qu’amasser des troupes et des armes tout en se regardant en chiens de faïence n’est pas de bon augure!

Bien sûr, des discussions ont lieu et personne n’a réellement intérêt à ce qu’un conflit survienne.

Mais le bluff du gouvernement russe – qui n’a pas, quoiqu’il arrive, la capacité de mener une guerre longue et meurtrière –, comme beaucoup de ceux qu’ont connu l’Histoire, peut dégénérer et ne plus être gérable.

Si Hitler voulait, in fine, une guerre contre les démocraties occidentales, il ne pensait pas que son coup de force en Pologne, avec l’aide de l’Union soviétique, déclencherait la guerre à ce moment-là – ses généraux estimaient l’armée allemande pas encore assez forte – et que celle-ci deviendrait la plus meurtrière de l’Humanité.

Du coup, il faut se préparer à toutes les éventualités en se rappelant que la Première guerre mondiale vint d’un attentat terroriste qui, jamais, n’aurait du provoquer le séisme qui s’ensuivit même si les animosités pré-existaient et pouvaient être enflammées à tout instant par un événement même de second ordre.

Mais c’est bien ce qui se passe avec le gouvernement russe qui cherche depuis des années à se confronter à l’Occident dans une volonté de lui faire payer le déclassement de son pays qu’il ne doit en réalité qu’à lui-même.

Toujours est-il que si la crise ukrainienne ne débouche pas sur un conflit, ce ne voudra pas dire que tout risque de conflagration sera évacué.

Car si la situation géopolitique actuelle n’évolue pas – et c’est un «si» d’importance – dans les années à venir, alors une guerre deviendra inévitable entre les démocraties et les totalitarismes.

Bien sûr, tout le monde, de la Russie aux Etats-Unis en passant par la Chine et l’Union européenne, va dire qu’il n’en veut absolument pas.

Cependant, la réalité est que, de plus en plus, se font face avec agressivité, deux visions du monde complètement distinctes et, surtout, inassimilables.

Le pouvoir chinois et l’autocrate russe en place à Moscou rêvent de détruire la démocratie dans le monde ce qui passe par l’abaissement des pays qui la pratiquent et au premier rang desquels on trouve évidemment les Etats-Unis et les membres de l’Union européenne.

Pour Xi Jinping et Vladimir Poutine, le modèle de gouvernement est celui qu’ils proposent, un régime fort à tendance totalitaire où le nationalisme remplace tout cet effort de mondialisation (à ne pas limiter à la globalisation qui n’est que la partie économique de celle-ci) pour créer une communauté planétaire qui serait régie par les valeurs humanistes, garantissant paix et dignité humaine.

La guerre pourra être évitée si les forces démocratiques – bien peu puissantes actuellement, au demeurant – en Chine et en Russie parviennent à inverser la montée, pour l’instant inexorable, du despotisme.

Bien sûr, elle pourrait être évitée si les démocraties renoncent à la liberté et font allégeance aux dictatures…

Mais cette dernière option n’est pas la plus probable à ce stade parce que cela signifierait que les pays alors anciennement démocratiques deviendraient, de fait ou de force, de simples satellites des pays totalitaires, ce que leurs populations n’auraient rien à gagner à court, moyen et long termes.

Alors, oui, il faut que les démocraties républicaines se préparent à une guerre qu’elles ne souhaitent pas comme pour la Seconde guerre mondiale où leur impréparation surtout psychologique – les efforts militaires étaient là contrairement à une légende colportée pendant de nombreuses années après 1945 – les firent vaciller jusqu’à leur possible extinction.

Se préparer ne veut pas dire faire la guerre.

Cela signifie l’éviter au maximum mais être prêt à la faire et, surtout, à la gagner.