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dimanche 30 octobre 2011

BRESIL-ECONOMIE. Selon l’OCDE, «le Brésil doit mener à bien des réformes indispensables»


Même si l’organisme est optimiste pour le développement du pays, il indique dans un rapport tout ce qu’il reste à faire pour pérenniser ce dernier dans les années à venir.
Selon Angel Gurria, le secrétaire général de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économique), «Si de saines politiques économiques ont permis au Brésil de résister à la crise financière mondiale, les progrès sans précédent réalisés dans le domaine social, notamment vers les objectifs de réduction de la pauvreté et de l’inégalité, sont encore plus remarquables. (…) Nous croyons que le Brésil peut connaître une croissance encore plus forte, et plus solidaire, à moyen terme, à condition que les responsables répondent aux enjeux clés auxquels l’économie est confrontée et imprimer ainsi l’élan nécessaire à de nouvelles réformes».
Ces enjeux clés et ces réformes sont, selon le rapport que vient de publier l’organisme international, le soutien à «des taux d’investissement, qui sont faibles par comparaison aux niveaux observés dans d’autres pays», une réforme du régime des retraites, un approfondissement des marchés des capitaux «qui permettrait de favoriser l’investissement», la diminution de la charge fiscale, des politiques visant à faire baisser les taux d’intérêt, la priorité aux dépenses d’infrastructure, «indispensables à la croissance à long terme et à l’inclusion sociale, et notamment les protéger des coupes des dépenses publiques».
Car si le Brésil a connu une très forte croissance en 2010, celle-ci devrait tomber en dessous des 4% les deux prochaines années «soit moins que les taux tendanciels annuels de 4.5 %, mais plus que la moyenne des pays de l’OCDE».
De même, les auteurs du rapport s’inquiètent de la revalorisation régulière du real brésilien ces dernières années «qui suscite des craintes pour la compétitivité à long terme» et estiment que «l’appréciation monétaire est pour partie le résultat des écarts de croissance et d’inflation au niveau international et conseille de ne pas chercher à la compenser totalement».
Jean-Louis Pommery
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