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jeudi 26 mai 2011

MONDIALISATION-ECONOMIE. Direction du FMI: la cacophonie des Brics


Les grands pays émergents affirment vouloir un candidat issu de leur rang pour être le prochain chef du Fonds monétaire international. Bien que…
Les pays du Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont publié un communiqué commun pour dénoncer la règle non-écrite qui fait que c’est toujours un Européen qui devient directeur général du FMI (Fonds monétaire international).
Après la démission forcée de Dominique Strauss-Kahn, ils voudraient bien que le poste revienne à un ressortissant des pays émergents, ce qui serait, à leurs yeux, un symbole fort de la montée en puissance de leurs économies et de leur rôle dans la globalisation économique.
Evidemment, les pays européens ne l’entendent pas de cette oreille (ce serait, pour eux, un symbole fort de leur perte d’influence…) et ont déjà choisi, ou quasiment, leur candidat qui sera, pour la première fois une candidate, la ministre française de l’Economie, Christine Lagarde.
Même si les Etats-Unis, par la voix de Tim Geithner, secrétaire au Trésor, ont déclaré que le Mexicain, Agustin Carstens, supporté par les pays du Brics, était un bon candidat, on voit mal les Américains remettre en question le deal qu’ils ont fait avec l’Europe pour se partager les postes dans les grandes organisations économiques et financières mondiales (président de la Banque mondiale aux Etats-Unis, directeur général du FMI à l’Europe) au risque de perdre l’appui des européens à la Banque mondiale…
Toujours est-il que c’est l’Inde qui est en première ligne de cette offensive antieuropéenne et antioccidentale, comme elle l’est souvent dans certaines instances internationales, telle l’OMC (Organisation mondiale du commerce).
Car la Chine aurait donné des assurances à la France qu’elle ne mettrait pas de bâtons dans les roues de Christine Lagarde selon les propos du gouvernement français alors que le Brésil est prêt à un compromis avec l’Europe sur le sujet. Sans oublier que la Russie, européenne, n’est pas contre le fait que le poste revienne à un candidat du vieux-continent.
Du coup, la position des Brics n’est pas très claire au jour d’aujourd’hui. Bien évidemment, elle peut évoluer dans un sens plus ou moins unitaire dans les deux semaines qui viennent avant la fin des dépôts de candidatures.
Reste que, quoiqu’il arrive, l’Europe, avec ou sans la Russie, ne laissera pas tomber la direction du FMI…
Alexandre Vatimbella
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