CHINE-AGRICULTURE. Une récolte record de céréales est prévue cet été

Selon les estimations du Ministère de l’agriculture, la Chine pourrait connaître une récolte record de céréales si aucune intempérie ne vient frapper le pays.

Les estimations que vient de publier le Ministère de l’agriculture prévoient une récolte record de céréales cet été en Chine si, bien évidemment, aucune intempérie ne vient frapper le pays qui rappelons-le a connu des tempêtes de neige cet hiver sans parler du catastrophique tremblement de terre dont on ne connaît pas encore les conséquences exactes sur l’agriculture même si elles semblent selon les autorités limitées.

Si ces estimations se vérifient, cela serait un petit événement puisque ce serait la première fois depuis la prise du pouvoir du Parti communiste que le pays connaîtrait une croissance de sa production agricole cinq années de suite. De même, cela permettrait au pays de mieux faire face à l’emballement des prix alimentaires qui a toujours été une grande crainte de déstabilisation sociale des gouvernants chinois quels qu’ils soient.

Alexis Levé
© 2008 LesNouveauxMondes.org

RUSSIE-INNOVATION. L’innovation économique, moteur de la croissance russe

Selon Alexandre Joukov, vice-premier ministre, la Russie pourra maintenir son taux de croissance de 6,5% par an jusqu'en 2020 grâce à l'innovation économique.

"La réalisation des programmes d'innovation dans le développement économique permettra à la Russie de conserver un taux de croissance de 6,5% et de rentrer dans le top cinq des grandes puissances mondiales. Bien sûr, il s'agit d'un pronostic prudent, mais bien réel", a déclaré le vice-premier ministre de Russie, Alexandre Joukov lors de la deuxième édition de la conférence internationale "Gestion corporative et mondialisation de l'économie" qui vient de se tenir à Moscou.

Actuellement septième puissance économique mondiale, la Russie a connu une croissance de son PIB de 8,1% en 2007. Et, depuis le début de 2008, le pays connaît un taux de croissance de plus de 8% (8,4% en avril, dernier chiffre connu) selon Alexandre Joukov grâce notamment à une production industrielle toujours à la hausse (+7% de janvier à avril).

Jean-Louis Pommery
© 2008 LesNouveauxMondes.org

CHINE-TOURISME. Moins de touristes chinois en France et de français en Chine…

Est-ce « l’effet Tibet » comme le disent certaines rumeurs non-vérifiées qui traînent sur internet et comme l’affirment certains tour-operators. Reste que les touristes chinois et les touristes français semblent moins enclins à visiter respectivement la France et la Chine.

Le gouvernement français s’est offusqué de prétendues consignes qu’auraient données la municipalité de Pékin à des agences de voyage de la capitale chinoise de retirer la destination France de leurs catalogues. Consignes qu’ont catégoriquement démenties les autorités de Pékin. Pour autant, les professionnels du tourisme chinois et français semblent d’accord sur un point : les touristes chinois sont actuellement moins nombreux en France et de nombreuses annulations de voyages ont eu lieu et les touristes français sont moins nombreux en Chine et les réservations seraient en chute libre.

Reste que si ces tendances devaient être confirmées, les conséquences ne seraient évidemment pas les mêmes. Alors que la France table sur la venue massive de touristes de pays émergents comme la Chine, l’Inde et la Russie pour demeurer la première destination touristique mondiale (avec la volonté d’attirer dans les années qui viennent pas moins de deux millions de touristes de l’Empire du Milieu), la Chine, qui veut ravir cette première place à la France et devenir le premier pays touristique du monde table sur le tourisme asiatique pour parvenir à ses fins.

Dès lors, si le refroidissement des liens entre la Chine et la France devait se confirmer dans les mois et les années qui viennent, ce qui n’est pas du tout sûr, les principales victimes de ce désintérêt touristique seraient tous ceux qui vivent de près ou de loin du tourisme en France.

Alexandre Vatimbella
© 2008 LesNouveauxMondes.org

INDE-SUBVENTIONS. Le total des subventions du gouvernement pourrait atteindre 4% du PIB en 2008

Devant le flambée des prix du pétrole et des denrées alimentaires mais aussi de produits agricoles comme les fertilisants, les subventions accordées sur ces produits par le gouvernement indien devraient connaître une poussée exponentielle.

L’Inde ne pratique toujours pas la vérité des prix dans certains secteurs économiques stratégiques à commencer par l’énergie et l’agriculture. De tout temps, le gouvernement indien subventionne le prix de l’essence ainsi que de certaines denrées alimentaires mais aussi des produits pour les agriculteurs comme les fertilisants. Ces subventions sont une des causes majeures du déficit public du pays. Et, devant la hausse du prix du pétrole et des denrées alimentaires, celles-ci devraient connaître une très forte poussée jusqu’à représenter 4% du PIB de l’Inde, l’essence et le diesel comptant pour plus de la moitié à 2,2 du PIB, selon une étude du Crédit Suisse sur les subventions dans les pays d’Asie. Ainsi, les subventions pourraient se monter à 40 milliards de dollars et celles de l’essence pourraient passer de 7 milliards de dollars en 2007 à 25 milliards en 2008 soit un montant multiplié par plus de trois fois et demie !

Bien évidemment ces subventions vont en priorité aux plus pauvres et il serait illusoire que le gouvernement indien les baisse alors que des élections générales vont avoir lieu bientôt et que certaines élections locales ont montré le mécontentement de la population envers le Parti du Congrès au pouvoir à New Delhi, accusé d’être responsable de la forte inflation qui touche actuellement le pays. Le problème avec ses subventions, comme c’est aussi le cas en Chine, c’est que loin d’amener la population à faire des économies d’énergie, elles l’encouragent à consommer plus. Ainsi, la consommation pétrolière de la Chine et de l’Inde croît alors que celle des pays occidentaux, par exemple, qui ne subventionnent pas le prix de l’essence baisse.

Alexandre Vatimbella
© 2008 LesNouveauxMondes.org

INDE-INFLATION. Le nouvel indice bat une nouvelle fois un record à 8,1% de hausse

L’inflation n’en finit pas d’empoisonner l’Inde. Le nouvel indice hebdomadaire bat une nouvelle fois un record à 8,1% et ce malgré les mesures gouvernementales qui semblent inefficaces.

L’inflation en Inde n’a jamais été aussi haute depuis fin août 2004. Le dernier indice des prix disponibles indique en effet une hausse de 8,1% pour la semaine qui s’est terminée le 17 mai. Evidemment, le prix des produits pétroliers, dont l’essence et le diesel, mais aussi les prix des denrées alimentaires alimentent à la hausse une inflation déjà élevée. Et les malheurs de l’Inde dans ce domaine ont même peut-être été sous-estimés… En effet, de nombreux experts estiment que l’indice des prix ne reflète pas la réalité de l’inflation dans le pays. Certains d’entre eux affirment même que le véritable taux d’inflation dépasse les 10% !

Jean-Louis Pommery
© 2008 LesNouveauxMondes.org