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vendredi 12 novembre 2010

MONDIALISATION-ECONOMIE. G20: Le sommet de Séoul est un échec


Bien sûr, il n’y avait pas beaucoup d’attentes. Reste que la rencontre en Corée du Sud a accouché de bonnes résolutions qui n’engagent que ceux qui le veulent bien…

Si le G20 est le nouveau gouvernement mondial, force est de constater que celui-ci n’est pas très efficace et est paralysé par les intérêts de chacun. Et l’on ne voit guère qu’une autre grave crise économique pour que de réelles décisions soient prises par ce groupe des vingt pays les plus importants représentant 95% du PIB mondial.

On savait que la rencontre de Séoul (Corée du Sud) n’allait guère être spectaculaire et productive. D’un côté, les Etats-Unis, las d’attendre des réévaluations des pays à forte croissance (Chine, Inde en tête) et des engagements des grands pays exportateurs à rééquilibrer leur balance commerciale (Chine, Allemagne en tête), ont décidé d’injecter quelques 600 milliards de dollars dans leur économie. Ce qui aura pour effet secondaire d’affaiblir le dollar er de rendre les produits américains plus compétitifs sur le marché mondial. Une décision qui a provoqué un tollé et qui a permis à la Chine, à son grand soulagement, de ne pas être le seul méchant petit canard avec son refus de procéder à un réajustement de sa monnaie. Du coup, la «guerre des monnaies» que certains jugeaient improbable pourrait se généraliser dans les mois à venir.

Le résultat de ce G20 est une simple déclaration de bonnes intentions qui n’engage que les gouvernements qui le veulent bien et qui, s’ils y allaient sans les autres, seraient les dindons de la farce, c’est-à-dire personne! Ce qui ne veut pas dire que la réunion n’a servi à rien. Elle a montré, d’une part, que les égoïsmes nationaux ne sont pas prêts de faire place à une concertation mondiale même en période de troubles économiques et que donc chaque pays va devoir prendre des mesures de son côté pour demeurer compétitif (et que les pays européens feraient bien de réactiver l’Union européenne pour s’en sortir mieux). D’autre part, elle a prouvé que l’on peut néanmoins y parler des vrais problèmes même si aucune décision ne sort de ces discussions. C’est maigre mais c’est déjà ça…

Alexandre Vatimbella

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