Les Actualités sur Mondiaglobalisation

mardi 4 novembre 2008

INDE-ECONOMIE. Le Premier ministre aux industriels : le gouvernement protègera la croissance


Devant un aréopage de grands patrons indiens, Manmohan Singh a affirmé que le système financier du pays était sûr et que de nouvelles mesures seraient prises pour soutenir la croissance économique. Mais il a aussi demandé que la crise ne soit pas un prétexte à des vagues de licenciements.


Manmohan Singh, le Premier ministre de l’Inde s’est adressée aux plus grands patrons du pays sur la situation actuelle de l’économie en reconnaissant qu’une « crise de cette magnitude ne pouvait pas ne pas avoir un effet sur notre pays et elle l’a ». Une crise qui a entraîné une baisse dramatique des crédits internationaux qui, selon lui ont eu « des effets négatifs sur nos sociétés et nos banques » et une perte de confiance des investisseurs. Pour lutter contre cette crise, « le gouvernement prendra toutes les mesures au niveau monétaire et fiscal pour soutenir le taux de croissance ». A cet effet, « notre première priorité était de protéger le système financier d’une possible perte de confiance ou d’un effet de contagion. La situation est anormale et nous devons constamment être en alerte. La situation est analysée jour après jour et d’autres mesures seront prises si c’est nécessaire. » Ainsi, Manmohan Singh a annoncé que de nouvelles liquidités seraient injectées dans le circuit économique et qu’une nouvelle baisse des taux d’intérêts seraient effectuée « afin d’offrir un crédit à un taux raisonnable ».

Le Premier ministre a aussi déclaré qu’il fallait s’assurer que les projets de développement des infrastructures du pays si importants pour son développement économique auront les financements nécessaires pour être conduits à leurs termes. Il a, en outre, annoncé que l’Inde demanderait une refonte du système financier mondial et qu’elle travaillera au niveau international avec tous ses partenaires pour trouver une solution à la crise et en limiter ses effets. Mais il a aussi mis en garde les patrons indiens qui voudraient profiter de la crise pour licencier : « Si la recherche d’une réduction des coûts et d’une meilleure productivité est normale, en revanche, j’espère que la situation ne sera pas le prétexte à de grands plans de licenciement. Le gouvernement et les industriels doivent travailler ensemble dans un « vrai esprit de partenariat pour relever les challenges qui se présentent. »


Alexandre Vatimbella & Alexis Levé

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lundi 3 novembre 2008

CHINE-RUSSIE-COMMERCE. Le Premier ministre chinois veut un renforcement de la coopération économique avec la Russie


Lors d’une visite en Russie, Wen Jiabao a déclaré que les deux pays avaient intérêt à développer leurs coopérations dans de nombreux secteurs pour leur développement économique mais aussi pour la stabilité mondiale.


La coopération entre la Chine et la Russie devrait être approfondie dans cinq secteurs économiques selon les propos du Premier ministre chinois, Wen Jiabao, tenus lors de sa visite à Moscou. Il s’agit de l’énergie, des ressources naturelles, du commerce, des technologies de pointe et de la finance. Cette coopération entre les deux pays devraient être également étendue au niveau régional ainsi qu’au niveau international, selon le dirigeant chinois, et permettre d’assurer la paix et la prospérité de la région euro-asiatique mais aussi du monde entier.

Wen Jiabao a estimé que la coopération sino-russe dans les domaines de l'énergie et des ressources naturelles contribuerait au développement des deux pays et au maintien de la stabilité du marché international qui est très importante pour la Chine. En outre, il a plaidé pour une augmentation de la proportion de machines outils et de produits de haute technologie dans les échanges commerciaux entre les deux pays. De même, il a plaidé pour un développement de la coopération dans l'aviation et l'espace, l'information et la communication, les nanotechnologies et les nouveaux matériaux. Enfin, Wen Jiabao a indiqué que la coopération sino-russe dans le secteur financier est devenue primordiale en raison de la crise mondiale qui fait rage.


Alexandre Vatimbella

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INDE-ENERGIE. L’Iran veut mettre l’Inde sous pression à propos du « gazoduc de la paix »


L’Iran a tout essayé mais l’Inde ne parvient pas à se décider sur la construction d’un gazoduc Iran-Pakistan-Inde pour des raisons essentiellement politiques.


Les Etats-Unis, qui viennent de permettre à l’Inde de pouvoir enfin développer son énergie nucléaire, verraient d’un très mauvais œil la conclusion d’un accord entre l’Iran et l’Inde à propos de la construction d’un gazoduc (appelé pompeusement « gazoduc de la paix » entre l’Iran, le Pakistan et l’Inde) est certainement un des principaux obstacles si ce n’est le principal à cette signature. L’Inde ne veut en effet pas fâcher son allié américain en permettant à l’Iran de pouvoir exporter son gaz et se procurer des devises alors que le pays est montré du doigt par la communauté internationale, accusé de vouloir se doter de la bombe atomique en secret. Mais d’autres raisons politiques expliquent les atermoiements indiens, notamment le fait que ce gazoduc passera par le Pakistan, un des ennemis de l’Inde, et que des coupures en cas de conflit avec son voisin tout autant que des actes de sabotage rendraient la fourniture de gaz par ce tuyau assez aléatoires. Une rencontre à Téhéran entre les autorités des deux pays n’a pas permis d’avancer. Le Ministre iranien du pétrole a répété qu’il fallait que l’Inde se décide et a affirmé que la sécurité du gazoduc serait assurée. Le Ministre indien des affaires étrangères a affirmé de son côté que l’Inde faisait toujours partie du projet mais n’a pas donné de précisions plus concrètes sur sa finalisation. Il y a quelques mois, l’Iran avait menacé l’Inde de construire le gazoduc sans elle mais le pays n’avait pu se mettre d’accord avec le seul Pakistan. L’Iran possède d’énormes quantités de gaz et a besoin de les commercialiser pour faire rentrer des devises.


Louis-Jean de Hesselin

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dimanche 2 novembre 2008

CHINE-ALIMENTATION. Le scandale de la mélanine pourrait rebondir avec sa présence dans la viande et le poisson chinois


Selon une enquête du New York Times, la présence de mélanine dans des produits alimentaires chinois pourrait connaître une nouvelle et importante extension notamment dans le domaine de l’élevage bovin et piscicole.


Une enquête du New York Times vient relancer le scandale de la mélanine après que l’on ait trouvé récemmpent sa présence dans des œufs et non plus uniquement dans le lait et des produits contenant des produits laitiers comme les bonbons. Selon le quotidien américain, les autorités sanitaires de Hong Kong s’apprêtent à rechercher la mélanine dans de nombreux produits, notamment dans la viande et le poisson à l’instar des autorités sanitaires des grandes villes chinoises comme Shanghai. Car de nombreux professionnels du secteur de la chimie et de l’agro-alimentaire estiment que de la mélanine a été vendue pendant des années à des exploitations afin de la mélanger avec de la nourriture pour les bœufs et des poissons. Ce n’est que dernièrement que les autorités chinoises ont interdit la vente de mélanine à toute société travaillant dans le secteur agro-alimentaire. Du coup, pour le New York Times, de très nombreux produits chinois ou des produits contenant des ingrédients produits en Chine et vendus dans le monde entier ces dernières années ont pu contenir de la mélanine et que cela peut encore être le cas. Ces menaces induisent évidemment des rumeurs dont une des dernières faisait état, aux Etats-Unis, de présence de mélanine dans les bonbons d’Halloween. Selon la FDA (Food & drug administration), l’organe américain de contrôle, il n’y avait pas de réalité à cette rumeur mais que des contrôles continus avaient lieu pour éviter la commercialisation de tout produit contenant de la mélanine aux Etats-Unis. Rappelons que ce scandale a été sciemment minimisé pendant des mois par les autorités chinoises, notamment avant les Jeux olympiques de Pékin. Depuis, le gouvernement a fermé de nombreuses exploitations agricoles et a limogé de nombreux responsables sanitaires en en emprisonnant également plusieurs. La mélanine est utilisée pour augmenter la teneur en protéines de manière frauduleuse.


Alexandre Vatimbella

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samedi 1 novembre 2008

CHINE-ECONOMIE. Crise mondiale : la Chine veut avoir un rôle positif et leader pour trouver des solutions


La Chine continue d’affirmer qu’elle souhaite s’impliquer dans les actions qui permettront de résoudre la crise financière en même temps qu’elle se pose en leader des pays émergents comme lors de la dernière réunion de l’Organisation de coopération de Shanghai.


A l’occasion de la 7° réunion des premiers ministres de l’OCS (Organisation de coopération de Shanghai) à Astana, la capitale du Kazakhstan, le Premier ministre chinois, Wen Jiabao, a demandé aux pays membres de cette organisation (dont fait partie, notamment, la Russie) de travailler ensemble afin d’augmenter la capacité de celle-ci à faire face aux risques issus de la crise financière en estimant qu’elle avait imposé des défis et des pressions inévitables et qu’il fallait que les membres de l’OCS coopèrent et discutent des mesures bilatérales ou multilatérales, en utilisant les mécanismes de coordination existants au sein de la SCO, notamment ceux qui existent dans les banques centrales et les institutions d'ajustement économique.

Une déclaration qui montre encore une fois que la Chine, après une période d’expectative, a décidé de s’impliquer dans la recherche de solutions à la crise montrant ainsi que les autorités ont compris qu’elle ne pourrait passer à travers les retombées de cette dernière et qu’elle devait assumer un rôle moteur correspondant à ses ambitions internationales.

De son côté, Jiang Yu, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré que « la Chine continuera à envisager activement de participer aux plans de renflouement de tout genre face à la crise financière mondiale » selon l’agence de presse officielle, Xinhua. Elle a ajouté « qu'en tant que membre du Fond monétaire international (FMI), la Chine a offert des fonds pour des pays concernés selon les dispositions du FMI. »


Alexandre Vatimbella

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