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jeudi 2 juin 2022

Editorial. Le régime de Poutine tue les journalistes puis les salit

S’en prendre à la presse libre en tuant des journalistes est une constante chez Vladimir Poutine.

Que ce soit en Russie ou ailleurs et maintenant en Ukraine, il n’a aucun scrupule à faire assassiner des journalistes et à terroriser les médias.

En cela, il n’est guère différent des autres dictateurs qui s’en prennent systématiquement à la liberté de la presse qui est, pour eux, leur pire cauchemar car capable de dénoncer leurs mensonges et leurs méfaits ainsi que de mettre à jour leur supercherie.

Depuis le début de son invasion de l’Ukraine, Poutine a ciblé consciemment des journalistes comme le reporter français, Frédéric Leclerc-Imhoff, qu’il vient de faire tuer par ses sbires.

Comme l’explique le président de Reporters sans frontières, Christophe Deloire, qui a dénombré pas moins de 50 attaques délibérées contre les journalistes, «depuis le début du conflit, des journalistes se sont fait tirer – pardonnez-moi l'expression – comme des lapins par les forces russes».

Selon lui «il y a une responsabilité du Kremlin, de Vladimir Poutine, sur ces crimes de guerre».

Et de préciser: «Heureusement qu'il y a des journalistes sur le terrain pour dénoncer les mensonges des forces russes qui prétendent qu'elles ne visent pas les civils alors qu'elles le font, qui prétendent qu'elles ne visent pas les journalistes alors qu'elles le font.»

Dans son ignominie, Poutine, non seulement tue les journalistes, mais tente de les salir ensuite.

Ainsi, son agence de presse officielle, Tass, n’a pas hésité à affirmer que Frédéric Leclerc-Imhoff n’était pas un journaliste mais un terroriste.

Cette insulte pitoyable qui démontre le caractère misérable du maître du Kremlin peut être considérée comme un compliment pour le travail de ce journaliste qui est mort pour avoir montré au monde entier, comme ses confrères, les crimes odieux commis par Poutine et qui feront qu’un jour il sera peut-être traduit devant la justice pour répondre de ses infamies.

Et son travail comme celui des autres journalistes assassinés servira à l’Histoire pour se rappeler que Poutine n’était qu’un vulgaire dictateur qui ne mérite que de se retrouver dans ses poubelles.