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mercredi 30 avril 2025

Le Focus. Etats-Unis – Les 100 jours catastrophiques de Trump pour le pays, monde… et sa popularité


Jamais un président n’avait eu en si peu de temps des sondages – depuis qu’ils ont été créés – aussi mauvais que ceux de Donald Trump actuellement.

Le Donald Trump de 2017 n’avait même pas fait aussi mal!

On fête aujourd’hui les 100 jours de sa deuxième présidence et c’est le temps pour les médias américains de faire un premier bilan.

Rappelons tout de même que les 100 jours ne correspondent à rien de scientifique pour analyser un début de mandat politique.

Il s’agit seulement de l’engagement qu’avait pris Franklin Roosevelt lors de sa prise de fonction en 1933, en pleine Grande dépression, de faire tout ce qu’il pouvait pour changer les choses les 100 premiers jours de sa présidence avec de nombreuses mesures, dont la mise en route de grands travaux, qui redonnèrent un peu de confiance à ses compatriotes – qui ne vidèrent pas leurs comptes en banque et évitèrent la faillite du système bancaire –mais qui ne sortirent pas le pays de la crise.

Toujours est-il que l’on a fait des 100 jours un point d’étape médiatique dans de nombreux pays.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que Trump s’est lamentablement «planté».

On a déjà parlé de tous ses échecs en matière de politique étrangère (lire ici), le dernier étant venu en quelque sorte couronné son incompétence juste le centième jour lorsque les résultats des élections canadiennes furent officialisés avec la victoire du Premier ministre centriste sortant, Mark Carey, dont la plus grande partie de la campagne fut de prôner la résistance à Trump!

En matière de politique intérieure, les sondages sont tous négatifs, de celui du Pew research center à celui de CNN en passant par celui d’ABC.

Pire, un quart des électeurs de l’extrémiste populiste regrettent leur vote…

Il faut dire que l’inflation est élevée, que le ralentissement économique se précise et que la guerre commerciale que Trump veut mener risque de plonger le pays dans une profonde récession.

Sans oublier le démantèlement des aides sociales, la casse des services publics et les attaques contre l’Etat de droit et la Constitution que même une Cour suprême proche de l’extrême-droite a été obligée de sanctionner.

Evidemment, cela n’a aucune conséquence sur le comportement de Trump qui crie au complot en attaquant les résultats des sondages et en s’en prenant aux démocrates, à Joe Biden et au monde entier.

Est-il possible que les Etats-Unis soient gouvernés de telle manière pendant encore 1360 jours?!

Telle est l’interrogation angoissante qui monte de plus en plus chez les Américains mais aussi dans le monde entier.

 

 


mardi 29 avril 2025

Le Focus. Canada—Législatives: Succès du centriste Mark Carney et défaite de… Trump!


Certains parleront de miracle, d’autres de défaite en rase campagne de Trump!

Ou comment des élections législatives anticipées survenues après le départ de Justin Trudeau qui était devenu très impopulaire et son remplacement par Mark Carney se sont transformées de déroute annoncée en victoire éclatante pour le Parti libéral (centre et centre-gauche).

Au début de cette année, les sondages étaient limpides, donnant une avance de vingt points pour le Parti conservateur mené par Pierre Poilievre.

La messe semblait dite et l’on prédisait un effondrement les libéraux.

C’est alors qu’arriva… Donald Trump!

Dès sa prise de fonction en janvier, l’extrémiste populiste du Parti républicain, formation qui a des connexions avec les conservateurs canadiens, a affirmé que le Canada allait devenir le 51e Etat des Etats-Unis (notamment pour piller ses ressources naturelles) et, en attendant, il a décidé de droits de douane sur tous les produits «made in Canada», mettant en jeu l’économie du pays et menaçant un nombre considérable d’emploi.

Des Canadiens littéralement sonnés qui s’estimaient être jusque-là les meilleurs alliés et amis des Américains et qui, soudainement, se retrouvaient être attaqués d’une manière violente par leur président.

Les réactions furent, à la fois, indignées mais aussi combatives avec la mise en place immédiate d’une résistance.

Et celle-ci fut portée par le Parti libéral et par Mark Carney, à la fois, par conviction mais également par stratégie électorale.

De son côté, le Parti conservateur ne parvint pas à sortir de son amalgame avec les républicains américains même s’il avait également réagi aux menaces de Trump.

Dès lors, toute la campagne électorale fut archi-dominée par cette résistance aux Etats-Unis et Carney ainsi que les libéraux furent les plus crédibles en la matière.

Conséquence, le Parti libéral a gagné les législatives qui ont vu une participation record, les Canadiens voulant démontrer ainsi leur mobilisation contre les plans de Trump.

Ce succès centriste est tout autant une défaite de Trump!

 


Le Focus. Quand les 100 jours de Trump détruisent 250 ans de politique étrangère étasunienne


Selon Aaron David Miller, un ancien diplomate américain qui a travaillé à la fois au sein des administrations républicaines et démocrates, aujourd’hui au Carnegie Endowment for International Peace à Washington, à propos de la politique étrangère de Donald Trump, «ce qui se passe n’est pas encore au-delà du point de non-retour, mais combien de dommages sont causés maintenant à nos relations avec nos amis et combien d’adversaires en bénéficieront est probablement incalculable.»

Ainsi, les agissements incohérents et manifestant une totale méconnaissance du monde de l’extrémiste populiste – comme on s’en était déjà aperçu lors de son premier mandat – vont changer la vision de ce que sont les Etats-Unis pour longtemps avec une prévention sur les desseins de ceux-ci qui risque d’être plus ou moins définitive.

Et tout cela se fait sans l’approbation d’une majorité d’Américains comme le montrent les sondages qui est opposée aux faveurs de Trump au bénéfice de Poutine, à la sortie de l’accord de Paris sur le climat et de l’OMS ainsi que sur la suppression des programmes d’aide internationale.

De même une majorité est également contre les velléités de l’extrémiste populiste d’annexer le Groenland ou la bande de Gaza pour en faire la «riviera du Moyen-Orient»…

Mais c’est surtout dans les pays «anciens» alliés des Etats-Unis que la population a réagi aux agissements de Trump en considérant que l’Amérique n’est plus la partenaire de l’Europe et, pour beaucoup, plutôt une adversaire.

Ainsi, en 100 jours de présidence, Trump a réussi à détruire 250 ans de politique étasunienne!

Un exploit que les Etats-Unis risquent de payer fort cher en favorisant ses ennemis et en ferraillant contre ses alliés jusqu’à présent, allant même jusqu’à humilier certains.

Un des exemples les plus frappants se passe actuellement au Canada où ont lieu hier des élections législatives.

Toute la campagne de ce qui était jusqu’à présent le principal partenaire des Américains s’est faite sur la manière de mieux combattre un pays qui est vu désormais comme un potentiel agresseur, voire un ennemi.