Les Actualités sur Mondiaglobalisation

mardi 28 octobre 2008

CHINE-COMMERCE. En 2008, la Chine sera le premier exportateur mondial


Selon l’Association des chambres de commerce et de l’industrie allemandes, la Chine devrait finir l’année en ravissant la première place d’exportateur mondial à l’Allemagne retrouvant une place qu’elle tenait voici près de deux siècles !


Selon DIHK, l’Association des chambres de commerce et d’industrie allemandes, c’est avec une année d’avance sur le calendrier que la Chine devrait devenir le premier exportateur mondial et cela malgré et à cause de la crise économique mondiale. Malgré, car les exportations chinoises pâtissent évidemment du ralentissement économique ; grâce parce que c’est la chute des exportations allemandes qui permet au géant asiatique de ravir la première place au pays européen. Selon les chiffres publiés par la DIHK, cette première place sera acquise de justesse. « Nous perdrons la première place au profit de la Chine dès cette année, même si c'est seulement de justesse », a déclaré le directeur du département commerce extérieur de la DIHK, Axel Nitschke à l’agence de presse Reuters. Même si, pour la première fois, les exportations allemandes afficheront un chiffre de 1.000 milliards d’euros, la Chine devrait être légèrement au-dessus. Et une des causes majeures vient du renchérissement du dollar ces dernières semaines face à l’euro : « L'explication, c'est la hausse de la valeur du dollar. C'est pour cela que les exportations chinoises, libellées pour l'essentiel dans la devise américaine, valent tout simplement davantage ». A noter, qu’en 2009, la tendance devrait se confirmer avec une stagnation des exportations allemandes et une poussée des exportations chinoises même si ces dernières se montreront plus volatiles du fait de leur structure (composée pour l’essentiel de produits de consommation à bas prix) dans un environnement international en crise voire en récession.


Alexandre Vatimbella

© 2008 LesNouveauxMondes.org

INDE-ECONOMIE. Crise mondiale : le Premier ministre accuse un manque de régulation de surveillance et de supervision



Manmohan Singh estime que trois échecs sont à la base de la crise financière, tous dus à un manque de règles et d’applications de celles existantes pour éviter les dérives des marchés et de leurs acteurs.


« Un échec important du mécanisme de régulation et de supervision est la raison pour cette tempête actuelle et s’il y avait eu un bon mécanisme de régulation, ceci ne serait jamais arrivé. » Tel est le constat de Manmohan Singh, le Premier ministre indien sur les raisons qui ont présidé au déclenchement de la crise financière américaine qui est devenue, depuis, mondiale. Il a ajouté que si la crise est ensuite apparue c’était à cause de l’échec des mécanismes de prise de risque mis en place par les institutions financières privées. Enfin, selon lui, le troisième échec est imputable au mécanisme déficient de contrôle du marché financier.


Alexis Levé

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RUSSIE-EXPORTATION. Une procédure simplifiée pour les exportations vers la Russie de produits d'origine animale

Les industriels de produits d'origine animale qui souhaitent exporter vers la Russie ont jusqu'au 14 novembre pour transmettre leurs informations en vue d'un agrément.


Les autorités russes ont adressé un courrier à la Commission européenne concernant les conditions sanitaires d'exportation des produits contenant des matières premières d'origine animale vers la Fédération de Russie, indique un avis publié au Journal officiel du 26 octobre 2008. Néanmoins, "pour les entreprises ayant un historique d'exportation vers la Fédération de Russie, une procédure simplifiée est mise en œuvre qui vise à éviter une interruption des flux commerciaux", précise l'avis. Cette démarche concerne l'ensemble des professionnels de l'industrie agroalimentaire fabriquant des produits contenant des matières premières d'origine animale "qui ont eu, qui ont ou qui vont avoir" (existence de contrats avec des partenaires russes en cours) des exportations avec la Russie. Les professionnels qui souhaitent figurer sur les listes des établissements agréés pour exporter vers la Fédération de Russie doivent fournir des informations concernant "l'établissement, son numéro d'agrément, la nature de ses activités, le type de produits concernés et les capacités de production". Les informations se seront transmises, "avant le 14 novembre 2008", via les fédérations et syndicats professionnels, à la mission d'assistance à l'exportation (MAE) de l'Office de l'élevage (mae@office-elevage.fr). Les exportateurs non affiliés s'adresseront directement à la MAE.


Michel Tendil

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Référence : Avis aux exportateurs de produits contenant des matières premières d'origine animale vers la Fédération de Russie, JO du 26 octobre 2008.


lundi 27 octobre 2008

CHINE-ECONOMIE. Crise mondiale : Chute des bourses chinoises alors que Pékin reconnaît que sa croissance sera bien en-dessous de 10% en 2008


Shanghai, Pékin, Taipeh, les bourses chinoises ont connu des dégringolades alors que les autorités économiques de Pékin admettaient que la croissance du pays serait plus proche de 9% que de 10%.


Près de 13% à Hong Kong (l’indice Hang Seng a perdu 12,70%), plus de 6% à Shanghai (l’indice Composite a perdu 6,32%), près de 5% à Taiwan (l’indice Twii a perdu 4,65%), les bourses chinoises ont connu un lundi noir. Si Hong Kong et Taiwan avaient déjà vu leurs côtes s’effondrer, la dégringolade de Shanghai est un phénomène relativement nouveau. Si l’indice Composite baissait régulièrement ces dernières semaines, la baisse était généralement limitée aux alentours de 2%. Les plus de 6% sont donc un avertissement alors que les autorités financières de la Chine estiment dorénavant que la croissance devrait être plus près de 9% que de 10%, confirmant les prévisions les plus pessimistes.

Ainsi, l'économiste en chef de la Banque mondiale, le Chinois Lin Yifu, cité lundi par Les Nouvelles de Pékin explique que « par rapport à la croissance passée à deux chiffres, il devrait y avoir une correction de deux à trois points de pourcentage. » Cette reconnaissance au plus haut niveau des difficultés de la croissance chinoise va à l’encontre de la confiance affichée par le Président Hu Jintao et le Premier ministre Wen Jiabao. Lin Yifu ajoute néanmoins qu’une telle croissance est encore très élevée et qu’il s’agit maintenant de réorienter l’économie chinoise vers une demande intérieure pour pallier la baisse des exportations dont il estime qu’elles « vont baisser brusquement » entraînant « un manque de fons d’investissement ».


Alexandre Vatimbella

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RUSSIE-ECONOMIE. Nicolas Sarkozy relance l’idée d’un marché commun avec la Russie

Alors que les négociations sur l’accord de partenariat entre la Russie et l’Union européenne sont bloquées depuis le 1er septembre, le président du conseil européen a créé la surprise, la semaine dernière, devant les députés européens, en relançant l’idée d’un marché commun avec la Russie.


La Russie n’est pas « un adversaire déterminé » de l'Europe. « Je crois au contraire qu’il serait nécessaire dans le futur, d’établir les bases d’un espace économique commun entre la Russie et l’Union européenne. » Alors que les négociations autour de l’accord de partenariat UE-Russie, sont bloquées depuis le sommet extraordinaire sur la situation dans le Caucase, du 1er septembre dernier, Nicolas Sarkozy, dont le pays occupe la présidence de l’UE jusqu’à la fin de l’année, a créé la surprise mardi 21 octobre, devant les eurodéputés en relançant son idée de » marché commun ». Une proposition appuyée par le président Dmitri Medvedev, lors de la Conférence sur la politique mondiale à Evian, le 8 octobre.

« La Russie a l'énergie, l'Europe a la technologie », a ajouté Nicolas Sarozy. Sans citer explicitement les Etats-Unis, il a par ailleurs qualifié de « folie » l’option d’une solution militaire contre la Russie, rappelant l’opposition de Washington à sa visite à Moscou le 12 octobre pour trouver un accord de cessez le feu. Prenant le contre-pied des opposants à la Russie (Pologne, République tchèque, pays baltes, Suède et Grande Bretagne), il a appelé à abandonner les « schémas idéologiques », soulignant toutefois que « quand les troupes russes sont entrées en Géorgie, elles n'avaient pas de mandat non plus ». Nicolas Sarkozy a précisé qu'il avait "veillé, avec Bernard Kouchner, à ce que le Conseil européen valide les décisions que nous avions été amenés à prendre".

S’agissant des négociations autour de l’accord de partenariat UE-Russie « nous avons pris, avec le président Barroso, la précaution de ne pas suspendre mais de reporter », a-t-il souligné. « Car si nous avions pris la décision de suspendre, il aurait fallu une décision à l'unanimité du Conseil européen pour reprendre, et je pense que là, cela aurait été gênant politiquement. La décision de reporter nous permet de reprendre sans exprimer un satisfecit qu'il n'y a pas lieu d'avoir », a-t-il précisé.

Pour Ria Oomen-Ruijten, députée européenne et coprésidente du comité de coopération interparlementaire Russie-UE, ces négociations ne doivent reprendre que si la Russie remplit les engagements souscrits dans le cadre du plan Medvedev-Sarkozy. « J'espère sincèrement que la Russie agira dans une optique de coopération constructive, a-t-elle déclaré, samedi, selon l’agence Ria Novotsi. Si c'est le cas, les pourparlers sur le nouvel accord de coopération seront relancés le 14 novembre lors du sommet Russie-UE à Nice. »


Michel Tendil

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