Les Actualités sur Mondiaglobalisation

samedi 5 juin 2010

CHINE-ECONOMIE. Le gouvernement a publié ses priorités en matières économique et fiscale


Dans une circulaire, Pékin liste les réformes à mettre en œuvre dans les prochains mois, de la réforme de la taxe sur les biens immobiliers à l’ouverture de nouveaux secteurs aux investisseurs privés.

Le gouvernement chinois vient de publier une circulaire dans laquelle il liste ses priorités en matière économique au cours des prochains moins. On y trouve d’abord la réforme fiscale dont le volet sur la taxe sur les biens immobiliers sera le plus important mais qui comportera aussi des volets sur les taxes environnementales et sur la taxe à la consommation ainsi que sur l’impôt sur le revenu.

En matière industrielle, le gouvernement demande aux autorités locales «d’approfondir» la réforme des entreprises d’Etat qui manquent souvent de compétitivité. Dans le domaine social, les autorités centrales demandent aux provinces de participer à l’augmentation des revenus pour tirer la croissance par la consommation intérieure et pour éviter une possible explosion sociale.

Pékin souhaite également ouvrir de nouveaux secteurs économiques aux capitaux privés en supprimant les obstacles actuels. De même, le gouvernement demande aux secteurs de l’audiovisuel, des télécommunications et de l’internet de procéder à des rapprochements stratégiques.

Alexandre Vatimbella

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vendredi 4 juin 2010

RUSSIE-CROISSANCE. Moscou attend une croissance de 4% en 2010 et 3,4% en 2011


Selon les nouvelles prévisions officielles, le PIB devrait progresser entre 3,4% et 4,2% entre 2010 et 2013. Pas suffisant selon Vladimir Poutine.

Les nouvelles prévisions de croissance publiées par le gouvernement russe font état d’une croissance de 4% cette année et seulement de 3,4% en 2011. Pour 2012, les économistes officiels estiment la croissance à 3,5% et pour 2013 à 4,2%. Même si certains experts estiment que ces prévisions sont trop optimistes, Vladimir Poutine, le Premier ministre, a déclaré que le gouvernement devait créer les conditions afin que la croissance du pays soit supérieure à 4% par an afin d’assurer le développement économique du pays.

Alexis Levé

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jeudi 3 juin 2010

CHINE-SOCIAL. La grève chez Honda est-elle un indicateur du changement social en Chine?


Selon les salariés des usines Honda en Chine le travail a repris mais les négociations salariales continuent. Reste que cette grève pose bien la question d’un nouveau paysage social.

Les salariés de Honda Chine veulent plus d’argent. C’était la cause première de la grève de l’usine de Foshan dans la province du Guangdong qui vient, semble-t-il, de se terminer. Mais sont-ils uniquement mus par un relèvement de leur salaire particulièrement bas comme ils le prétendent? Et le relais de leur mouvement de mécontentement par certains médias officiels, qui ont même critiqué le ministère des relations humaines pour son inaction dans la hausse des salaires dans le pays, est-il une preuve que cette grève sert les intérêts d’une frange du Parti communiste contre une autre? Cette frange qui veut relever les salaires pour doper la consommation intérieure contre celle qui veut que les entreprises demeurent compétitives à l’exportation avec des coûts de production bas pour garder des prix bas.

Si certaines de ces questions n’ont pas encore de réponse, la grève de l’usine Honda a permis de voir que la demande de revalorisations salariales est bien réelle en Chine et que les autorités n’ont pas une position définitive à ce propos mais qu’elles sont préoccupées par des mouvements sociaux qui pourraient faire tâche d’huile s’ils ne sont pas bien gérés. C’est une des difficultés principales à laquelle le gouvernement de Pékin sera confronté dans les années qui viennent. L’équation est simple mais difficile à résoudre. Comment passer en douceur d’une économie basée sur des coûts de production très bas tournée vers l’exportation à une économie de classe moyenne tournée vers la consommation intérieure afin de pérenniser la croissance du PIB et le développement du pays. La Chine n’a pas encore trouvé la solution miracle et certains experts doutent qu’elle la trouve aussi facilement et sans douleur.

Alexandre Vatimbella

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mercredi 2 juin 2010

MONDIALISATION-RUSSIE-CHINE-ECONOMIE. La Russie veut multiplier par six les investissements de la Chine dans les 10 ans


Le gouvernement russe a décidé de proposer aux investisseurs chinois des projets spécifiques pour doper leur présence.

Malgré leur proximité territoriale et leur présence dans le même groupe d’intérêt des grands pays émergents, le Bric (Brésil, Russie, Inde, Chine), la Chine investit peu en Russie au regard de ce qu’elle pourrait faire. Une situation qui n’est pas propre à l’Empire du Milieu puisque la Russie souffre terriblement d’un manque d’investissements directs étrangers (IDE) pour faire tourner et, surtout, moderniser sa machine économique et ne plus faire dépendre uniquement la croissance du PIB de l’exportation de matières premières énergétiques.

Dans ce cadre, Moscou veut que les investisseurs chinois dopent leur présence dans les dix ans à venir et que les sommes investies passent de deux milliards de dollars actuellement à vingt milliards en 2020, soit une multiplication par six. Pour cela, les autorités russes vont proposer aux hommes d’affaires chinois pas moins de seize projets dans le centre du pays mais aussi en Sibérie. Trois grandes banques chinoises devraient associer à cette opération.

Jean-Louis Pommery

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mardi 1 juin 2010

INDE-ECONOMIE. La croissance indienne est flamboyante mais menacée par l’inflation


L’Inde est de nouveau sur des taux de croissance très élevés. Mais les tensions inflationnistes demeurent la plus grande crainte du gouvernement.

Les chiffes de la croissance indienne démontrent que les effets de la crise économique et financière mondiale sur l’économie du pays ont bien été jugulés comme en Chine. Ainsi, le taux de croissance de l’année fiscale (qui se termine le 31 mars) 2009-2010 a été de 7,4% contre 6,2% l’année précédente. Et les estimations tablent sur une croissance du PIB de 8,5% pour l’année 2010-2011. Les statistiques que vient de publier le gouvernement semblent confirme celles-ci, puisque la croissance, pour les trois premiers mois de l’année a été de 8,6%. Une croissance dopée par la consommation intérieure mais aussi par le soutien de l’activité par le gouvernement.

Pour ce dernier, l’année qui vient devrait être excellente pour la croissance avec une activité industrielle en hausse tout comme le sera la production agricole avec de bonnes prévisions météorologiques.

Mais dès que la croissance redevient forte, l’inflation redevient, dans le même temps, la préoccupation première des autorités de New Delhi. Les prix ont connu une forte hausse depuis le début de l’année et, en avril, le taux de l’inflation s’est établi à 9,59% sur un an. Les prix des denrées alimentaires continuent à connaître des hausses très importantes, de l’ordre de 16% en moyenne annuelle avec, toutefois, une légère décélération depuis décembre 2009 (mois avec des hausses de 20%).

Louis-Jean de Hesselin

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