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samedi 26 avril 2025

Editorial. En élisant Trump, les électeurs américains ont voté pour Poutine


Avant les élections présidentielles américaines, tout le monde savait que si Trump était élu il favorisait la Russie dans son agression de l’Ukraine et qu’il donnerait à Poutine ce qu’il voulait.

Dès le premier jour de sa prise de fonction, il a donc agi en faveur de ce dernier, allant même jusqu’à insulter Zelensky, à le menacer de tout et n’importe quoi, à lui imputer le responsabilité de l’agression russe et à mettre sur pied un plan de paix qui donne à Poutine tout ce qu’il voulait et qui lui permettra, dans un second temps, de reprendre son agression jusqu’à la capitulation de l’Ukraine et, dans un troisième de tenter de récupérer les pays baltes et de vassaliser les anciens pays de l’Est de l’empire soviétique.

Personne n’a été pris par surprise et certainement pas les électeurs américains, non pas parce qu’ils s’intéresseraient soudainement à ce qui se passe ailleurs que devant leur porte et dans leur porte-monnaie mais parce que l’extrémiste populiste n’a cessé de répéter encore et encore ce qu’il ferait pour faire cesser le conflit russo-ukrainien à n’importe quel prix… pour l’Ukraine!

Dès lors, il est une évidence: la majorité (relative) des électeurs américains qui ont voté pour Trump sont les complices des exactions d’hier et d’aujourd’hui de Poutine/

Ils peuvent bien se cacher derrière tout ce qu’ils veulent pour le nier mais leur responsabilité est totale.

Voter en démocratie n’est pas qu’un droit, c’est un engagement avec des implications auxquelles on ne peut dérober.

Si Poutine peut agir comme il le fait actuellement, s’il peut bombarder des civils et tuer des enfants, il le doit aux électeurs de Trump.

Le pire c’est que sans doute une grande partie de ceux-ci sont satisfaits de comment ce dernier agit en ne cessant de blâmer Zelensky et les Ukrainiens tandis qu’il justifie et légitime l’agression de Poutine et tous les crimes de guerre de ses troupes qu’il a soit ordonnés, soit couverts.

Dire cela revient à faire un constat désastreux de la démocratie de ce 21e siècle où des peuples qui vivent dans le monde libre aident les pires dictateurs de la planète.

Les électeurs américains ne sont malheureusement pas les seuls dans ce cas.

Ceux de Hongrie comme ceux d’Italie ou de Turquie et, hier et peut-être demain, ceux du Brésil, par exemple, ont également porté au pouvoir des personnages qui s’acoquinent avec les pires bouchers de la planète.

De ce point de vue, le projet démocratique a failli.