Les Actualités sur Mondiaglobalisation

mardi 3 juin 2025

Le Focus. Pologne: défaite de l’axe central et de la démocratie républicaine libérale


Il y a quinze jours, le centriste Nicosur Dan devenait président de la république en Roumanie et empêchait le candidat extrémiste populiste admirateur de Trump et de Poutine de l’emporter.

Une victoire de la démocratie républicaine libérale sur les forces réactionnaires et antieuropéennes.

Hier, c’est le contraire qui s’est produit en Pologne.

La candidat central (et non centriste comme on a pu le présenter), Rafal Trzaskowski, le maire de Varsovie et investi par la coalition d’axe central au pouvoir a perdu de justesse la présidentielle face au candidat extrémiste populiste, investi par le PiS, la formation d’extrême-droite, admirateur fanatique de Trump et adversaire d’une Europe intégrée.

Une défaite pour la démocratie républicaine libérale qui aura des conséquences fâcheuses pour les libertés en Pologne et pour la mise en place d’une Europe puissance.

Non pas que le président de la Pologne ait le pouvoir de faire les lois et de diriger le pays, rôle qui demeure au Parlement et au premier ministre Donald Tusk mais, en revanche, il peut bloquer l’action gouvernementale – sauf vote des trois cinquièmes au Parlement, ce dont ne dispose pas Tusk – dans bien des domaines et c’est ce qu’il s’est proposé de faire durant la campagne électorale.

Bien sûr la victoire est très courte mais elle n’empêchera pas le nouvel élu d’appliquer son programme radical.


lundi 2 juin 2025

Editorial. Israël accuse Macron d’antisémitisme et d’être «en croisade contre les Juifs»!


Les extrémistes populistes ne craignent pas l’outrance et le mensonge.

C’est d’ailleurs ce qui les caractérise dans leur communication qui n’est souvent que propagande.

Netanyahu, le Premier ministre israélien, et son gouvernement d’extrême-droite ne font pas exception.

Ayant décidé de régler le problème palestinien par la force grâce à l’insensé équipée criminelle du Hamas du 7 octobre 2023 et à ses massacres qui font honte à l’Humanité, ils ont développé toute une argumentation qui consiste à accuser d’antisémitisme, tous ceux qui ne soutiennent pas cette guerre totale contre Gaza où la population civile paye un lourd tribut – souvent parce que le Hamas se protège derrière celle-ci qui joue le rôle de bouclier humain – mais également en Cisjordanie.

On se trouve là devant la faction la plus extrémiste et guerrière du sionisme qui a comme objectif de récupérer tout le territoire historique de la Palestine pour un Etat juif le plus ethniquement unifié.

Etant dans une spirale de plus en plus meurtrière, ses agissements ont été de plus en plus condamnés par des pays qui sont des soutiens historiques d’Israël et qui le demeurent mais qui ne peuvent accepter ce déferlement de violence et ces accumulations de destructions et, surtout, de morts.

C’est le cas des pays de l’Union européenne et notamment de la France et de son gouvernement.

Tous les appels à la modération et à une solution qui épargnerait les civils ayant été ignorés par Netanyahu, il ne reste plus que la condamnation des menées militaires et la prise de sanctions.

C’est ce qu’Emmanuel Macron a encore redit tout en espérant que la sagesse inspirera à un moment donné le gouvernement israélien.

Mais ses propos ont été immédiatement critiqué par ce dernier avec une accusation d’antisémitisme par le biais d’une «croisade contre les Juifs»!

Et le ministère des Affaires étrangères israéliens a affirmé qu’«au lieu de faire pression sur les terroristes djihadistes, Macron veut les récompenser en leur donnant un Etat palestinien», faisant référence à la possible reconnaissance officielle de la France de ce dernier, en ajoutant une dernière «précision» odieuse qu’«il ne fait aucun doute que sa fête nationale [à cet Etat] sera le 7 octobre».

Cette croisade n’est en fait pas celle de Macron contre les Juifs mais bien de Netanyahu et des extrémistes israéliens contre tous ceux qui ne peuvent accepter cette destruction méthodique de Gaza.

Ce qui amène à poser cette question à ce gouvernement israélien: quand son opposition de gauche et du Centre dit exactement la même chose qu’Emmanuel Macron, est-elle «en croisade contre les Juifs»?


dimanche 1 juin 2025

Le Focus. Israël – Législatives: pour battre Netanyahu, la Gauche et le Centre doivent-ils s’unir?


Si les prochaines élections législatives en Israël sont prévues le 27 octobre 2026, la possible défection des partis ultra-orthodoxes de la fragile coalition de Benjamin Netanyahu pourrait chambouler ce calendrier et faire en sorte qu’un scrutin soit organisé cette année.

C’est dans ce cadre que se prépare l’opposition de gauche et du Centre à Netanyahu et son gouvernement d’extrême-droite.

Une des options serait que toute l’opposition démocratique se regroupe pour aller ensemble devant les électeurs.

C’est ce que prône le leader de Les Démocrates (social-démocratie), Yair Golan, qui a appelé à une union avec le parti centriste Yesh Atid de Yair Lapid et le parti de centre-droit HaMahane HaMamlahti, de Benny Gantz et plus largement avec tous les opposants démocratiques à Netanyahu.

Selon lui cette union «sera une alternative sioniste démocratique» qui permettra de «prendre la barre du prochain gouvernement et pour fixer le cap que devra suivre Israël» qualifiant la coalition de Netanyahu «d’antisioniste et antidémocratique».

Cet appel n’a pas convaincu le leader de l’opposition, Yair Lapid.

Selon lui et les sondages, une opposition unie a moins de chance de remporter les législatives qu’une opposition offrant différent choix.

Benny Gantz, le leader d’Hamahane Hamamlahti, lui, préfère la formation d’un gouvernement centriste estimant que l’actuelle coalition de la droite extrême et le précédent «gouvernement du changement» avaient été « des échecs» à ne pas réitérer.