Les extrémistes populistes ne craignent pas l’outrance et le
mensonge.
C’est d’ailleurs ce qui les caractérise dans leur
communication qui n’est souvent que propagande.
Netanyahu, le Premier ministre israélien, et son
gouvernement d’extrême-droite ne font pas exception.
Ayant décidé de régler le problème palestinien par la force
grâce à l’insensé équipée criminelle du Hamas du 7 octobre 2023 et à ses
massacres qui font honte à l’Humanité, ils ont développé toute une argumentation
qui consiste à accuser d’antisémitisme, tous ceux qui ne soutiennent pas cette
guerre totale contre Gaza où la population civile paye un lourd tribut –
souvent parce que le Hamas se protège derrière celle-ci qui joue le rôle de
bouclier humain – mais également en Cisjordanie.
On se trouve là devant la faction la plus extrémiste et
guerrière du sionisme qui a comme objectif de récupérer tout le territoire historique
de la Palestine pour un Etat juif le plus ethniquement unifié.
Etant dans une spirale de plus en plus meurtrière, ses
agissements ont été de plus en plus condamnés par des pays qui sont des
soutiens historiques d’Israël et qui le demeurent mais qui ne peuvent accepter
ce déferlement de violence et ces accumulations de destructions et, surtout, de
morts.
C’est le cas des pays de l’Union européenne et notamment de
la France et de son gouvernement.
Tous les appels à la modération et à une solution qui épargnerait
les civils ayant été ignorés par Netanyahu, il ne reste plus que la condamnation
des menées militaires et la prise de sanctions.
C’est ce qu’Emmanuel Macron a encore redit tout en espérant
que la sagesse inspirera à un moment donné le gouvernement israélien.
Mais ses propos ont été immédiatement critiqué par ce
dernier avec une accusation d’antisémitisme par le biais d’une «croisade contre
les Juifs»!
Et le ministère des Affaires étrangères israéliens a affirmé
qu’«au lieu de faire pression sur les terroristes djihadistes, Macron veut les
récompenser en leur donnant un Etat palestinien», faisant référence à la
possible reconnaissance officielle de la France de ce dernier, en ajoutant une
dernière «précision» odieuse qu’«il ne fait aucun doute que sa fête nationale [à
cet Etat] sera le 7 octobre».
Cette croisade n’est en fait pas celle de Macron contre les Juifs
mais bien de Netanyahu et des extrémistes israéliens contre tous ceux qui ne
peuvent accepter cette destruction méthodique de Gaza.
Ce qui amène à poser cette question à ce gouvernement
israélien: quand son opposition de gauche et du Centre dit exactement la même
chose qu’Emmanuel Macron, est-elle «en croisade contre les Juifs»?